Ce dont les enseignants chrétiens ont besoin
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le Soleil de justice. Qu’ils oublient le moi et vivent pour Jésus, la
lumière céleste remplira alors leur âme d’allégresse.
Les personnes inquiètes, impatientes, capricieuses ou autoritaires
ne sont pas faites pour l’enseignement. Ces traits de caractère font
beaucoup de mal en classe. Que l’enseignant ne cherche pas à se
justifier en prétextant qu’il est naturellement impulsif ou qu’il s’est
involontairement égaré. Dans son travail, l’ignorance et le manque
de maîtrise de soi sont des péchés. Il inscrit dans les âmes des leçons
qui ne s’effaceront pas. Qu’il apprenne à ne jamais parler hâtivement,
à ne jamais perdre le contrôle de lui-même.
Plus que les autres, celui qui a la charge de former des jeunes
doit se méfier de tendances à la morosité et à la tristesse ; cela lui
ôtera toute sympathie pour ses étudiants ; or sans sympathie, il ne
pourra leur être bénéfique. N’assombrissons pas notre chemin ni
le chemin d’autrui par nos épreuves. Nous avons un Sauveur vers
qui aller, dans les oreilles miséricordieuses duquel il est possible
de déverser toutes nos plaintes. Abandonnons-lui nos soucis et nos
fardeaux, et notre travail s’allégera, nos épreuves paraîtront moins
sévères.
“Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur”, exhorte l’apôtre
Paul, “je le répète, réjouissez-vous.”
Philippiens 4 :4
. Quelle que soit
votre attitude, Dieu la modèlera, lui donnant de la douceur à l’image
du Christ. Par l’exercice d’une foi vivante, vous vous séparerez de
tout ce qui n’est pas en harmonie avec l’esprit de Dieu, faisant ainsi
entrer le ciel dans votre vie ici-bas. Le soleil brillera de la sorte
à chacun de vos pas. Quand l’ennemi cherche à envelopper l’âme
d’obscurité, chantez la foi, parlez de la foi, et vous découvrirez qu’en
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chantant et en parlant ainsi, vous vous êtes ramenés dans la lumière.
C’est nous-mêmes qui ouvrons la porte au chagrin ou à la joie.
Si nous nous attardons sur les ennuis et les choses insignifiantes
de la terre, nous aurons le cœur rempli de doute, de tristesse et
d’appréhension. Si nous nous attachons aux choses d’en haut, la voix
de Jésus parlera à notre cœur, les murmures cesseront et notre trouble
se perdra dans les louanges que nous adresserons au Rédempteur.
Ceux qui portent leur attention sur la grande miséricorde divine, en
étant conscients de ses moindres dons, se ceindront d’allégresse et
feront naître dans leur cœur des mélodies à la gloire du Seigneur. Ils