L’Importance de la simplicité
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Enseignants, n’oubliez pas que le Seigneur est votre force.
Efforcez-vous de donner aux étudiants des idées qui leur seront
comme une saveur de vie révélant la vie. Enseignez à l’aide d’illus-
trations. Demandez à Dieu de vous donner de prononcer des paroles
que tous peuvent comprendre.
Une petite fille m’a demandé un jour : “Allez-vous parler cet
après-midi ?” “Non, pas cet après-midi, ai-je répondu.” “C’est bien
dommage, a-t-elle dit. Je croyais que vous alliez parler et j’ai de-
mandé à plusieurs de mes amies de venir. Est-ce que vous voulez
bien demander au pasteur de parler avec des mots que nous pouvons
comprendre ? Voulez-vous lui dire que nous ne comprenons pas
les grands mots, comme ‘justification’ et ‘sanctification’ ? Nous ne
savons pas ce qu’ils signifient.”
Les plaintes de cette petite fille contiennent une leçon digne
d’être examinée par les enseignants et les pasteurs. Ne sont-ils pas
nombreux ceux qui feraient bien d’entendre cette requête : “Dites
des mots simples que nous puissions comprendre” ?
Que vos explications soient claires, car je sais que beaucoup ne
comprennent pas grand-chose à ce qui leur est dit. Que le Saint-
Esprit façonne vos discours en les purifiant de toute scorie. Parlez
comme les petits enfants, sachant que de nombreux adultes com-
prennent à la façon des enfants.
À l’aide de prières sincères et d’efforts assidus, nous cultiverons
l’art de parler, qui est de prononcer distinctement chaque syllabe
et d’accentuer là où c’est nécessaire. Parlez lentement. Beaucoup
parlent trop vite, leurs mots se bousculent tant et si bien que l’effet
recherché est perdu. Mettez dans vos paroles l’esprit et la vie du
Christ.
Un jour, alors que Betterton, le célèbre acteur, dînait avec le
Dr Shelton, archevêque de Canterbury, ce dernier lui demanda :
“Dites-moi, M. Betterton, pourquoi vous, les acteurs, impressionnez
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si puissamment le public en parlant de choses imaginaires ?” “Mon-
seigneur, répondit Betterton, puis-je vous dire que la raison en est
simple : tout est lié à la force de l’enthousiasme. Sur la scène, nous
parlons de choses imaginaires comme si elles étaient réelles, tandis
que vous-même, en chaire, parlez de choses réelles comme si elles
étaient imaginaires.”