Page 381 - Conseils aux Educateurs aux Parents et aux

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L’appel à être un Missionnaire Médical
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Les médecins ont une tâche ardue. Peu réalisent à quel stress
psychique et physique ils sont soumis. Ils doivent intensément enga-
ger toute leur énergie et toutes leurs facultés dans le combat contre
la maladie et la mort. Ils savent qu’un seul mouvement malhabile
de la main, même imperceptible, dans la mauvaise direction, risque
d’envoyer une âme non préparée dans l’éternité. Combien le mé-
decin fidèle a besoin de la sympathie et des prières du peuple de
Dieu ! Ses besoins, à cet égard, ne sont en rien inférieurs à ceux du
pasteur ou de l’ouvrier missionnaire le plus dévoué. N’ayant souvent
pas suffisamment de repos ni de sommeil, il a besoin d’une double
mesure de grâce, renouvelée chaque jour, ou il perdra le contact avec
Dieu et courra le risque de s’enfoncer plus profondément dans les
ténèbres spirituelles que ceux appelés à d’autres vocations. Pourtant,
souvent, il reçoit des reproches immérités et doit se battre seul, sujet
aux tentations les plus redoutables, incompris et trahi par ses amis.
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De nombreux croyants, sachant combien ce métier est éprou-
vant et combien les médecins ont peu l’occasion de se libérer,
même le sabbat, ne font pas ce choix. Mais notre grand ennemi
cherche constamment à détruire la créature divinement conçue et
des hommes cultivés et intelligents sont appelés à combattre ce
pouvoir cruel. Il faut que davantage d’hommes de cette trempe se
consacrent à la profession. N’épargnons pas nos efforts pour inciter
des hommes capables à se former à ce travail. Ce seront des hommes
dont le caractère sera fondé sur les grands principes de la Parole —
des hommes doués d’une énergie, d’une force et d’une persévérance
naturelles leur permettant d’atteindre un haut niveau d’excellence.
Tous ne peuvent réussir dans ce métier. Nombreux sont ceux qui
ont entrepris cette profession sans préparation suffisante. Ils n’ont ni
les connaissances requises, ni le talent, ni le tact, ni l’attention, ni
l’intelligence nécessaires. Un médecin réussira mieux s’il est doué
de force physique. S’il est fragile, il ne pourra supporter le travail
épuisant exigé par sa vocation. Celui qui est faible de constitution,
qui a l’humeur maussade ou qui manque de maîtrise de soi ne saura
se qualifier au traitement de toutes sortes de maladies. Prenons soin
de ne pas encourager des personnes qui pourraient se rendre utiles
à des postes de moindres responsabilités, à étudier la médecine
en y consacrant beaucoup de temps et d’argent, alors qu’il n’y a
raisonnablement aucun espoir qu’elles réussissent.