Page 419 - Conseils aux Educateurs aux Parents et aux

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De jeunes missionnaires
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dans des champs éloignés pour lesquels ils ne sont pas qualifiés et
auxquels même de nombreuses formations ne leur permettront pas
de s’adapter. Envoyer ces personnes conduirait à laisser vacants des
postes que des ouvriers inexpérimentés ne pourraient combler.
Or, l’Église se demande peut-être si de jeunes hommes seraient
capables d’assumer la lourde charge de fonder et de veiller sur une
mission étrangère. Je répondrais que Dieu leur offre de se former
dans nos collèges et de travailler auprès d’hommes expérimentés
pour se préparer à servir dans les départements dédiés aux missions.
Ayons confiance dans nos jeunes hommes. Qu’ils s’engagent comme
pionniers dans toute action exigeant du labeur et des sacrifices,
tout en considérant les serviteurs surchargés du Christ comme de
précieux conseillers ayant pour rôle de les encourager et de les
bénir tandis qu’eux-mêmes encaissent les coups les plus sévères. La
Providence a poussé ces aînés expérimentés à assumer des postes
de responsabilité éprouvants à un âge où leurs facultés mentales et
physiques n’étaient pas encore pleinement développées. L’ampleur
de la mission confiée a suscité leur dynamisme et leur intense activité
a favorisé leur développement psychique et physique. Nous avons
besoin d’hommes jeunes. Dieu les appelle à devenir missionnaires.
N’ayant pas de charges ni de soucis particuliers, ils ont davantage la
possibilité de s’engager que ceux qui doivent subvenir à l’éducation
et aux besoins d’une grande famille. En outre, la jeunesse s’adapte
plus facilement à des cultures et des climats divers, et endure mieux
les difficultés et les épreuves. Avec du tact et de la persévérance, ils
toucheront les gens là où ils se trouvent.
C’est en forgeant qu’on devient forgeron. Tous ceux qui uti-
lisent les talents que Dieu leur a accordés auront des aptitudes ac-
crues à consacrer à son service. Ceux qui ne font rien pour servir la
cause divine ne croîtront ni en grâce ni en connaissance de la vérité.
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L’homme qui se coucherait en refusant de bouger ses membres ne
tarderait pas à ne plus s’en servir. Le chrétien qui n’exerce pas les
dons que Dieu lui a accordés non seulement ne grandit pas en Christ,
mais perd les facultés qu’il possédait et devient un infirme spirituel.
Mais ceux qui, par amour pour Dieu et leurs frères les hommes, s’ef-
forcent d’aider les autres, s’enracinent et se fortifient dans la vérité.
Un authentique chrétien travaille pour Dieu non par impulsion mais