Un appel à la jeunesse
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pas accessible. La connaissance qu’elles ont du Christ ne provient
pas d’une expérience personnelle.
Supposons que ces hommes et femmes qui se contentent d’être
spirituellement des paralytiques et des nains, soient subitement trans-
portés dans le ciel et qu’ils puissent contempler pendant quelques
instants la perfection et la sainteté qui y règnent. Toute âme y est
remplie d’amour, tout être resplendit de joie. Une musique enchan-
teresse s’élève constamment en l’honneur de Dieu et de l’Agneau.
Les saints sont inondés par la lumière qui émane sans cesse de la
face de celui qui est assis sur le trône et de la face de l’Agneau. Mais
dans le ciel on ressent toujours plus d’allégresse car plus la joie de
Dieu est reçue, plus grande est la capacité de recevoir de nouvelles
joies provenant des sources intarissables de gloire et de béatitudes
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inexprimables. Les chrétiens chétifs dont nous parlons pourraient-ils
se mêler à la foule céleste, unir leurs voix aux chants des saints et
supporter l’éclat de la gloire pure et exaltante qui émane de Dieu et
de l’agneau ? Non, certes. Dieu a usé de patience envers eux pendant
de longues années afin qu’ils puissent apprendre le langage du ciel et
devenir “participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui
existe dans le monde par la convoitise”.
2 Pierre 1 :4
. Mais ils ont
mis toutes leurs forces mentales et toutes leurs énergies à s’occuper
de leurs propres affaires. Ils n’ont pas accepté de servir Dieu sans
réserve, en faisant de ce service leur occupation essentielle. Ils ont
fait passer avant tout leurs affaires matérielles, auxquelles ils ont
voué le meilleur d’eux-mêmes, et ils n’ont accordé à Dieu qu’une
pensée éphémère. Pourraient-ils être transformés après que ces pa-
roles auront été prononcées : “que celui qui est saint se sanctifie
encore... que celui qui est souillé se souille encore” ? Ce moment est
proche.
Ceux qui ont habitué leur esprit à se plaire aux exercices spiri-
tuels seront transmués et ne seront pas anéantis par la pureté et la
gloire transcendante du ciel. On peut être versé dans les arts, être un
familier de la science, exceller en musique et en lettre, savoir tenir sa
place dans un salon, mais à quoi cela sert-il à ceux qui se préparent
pour le ciel ? Cela sera-t-il de quelque utilité lorsqu’il faudra se tenir
devant le tribunal de Dieu ?