Introduction : Le don prophétique d’Ellen G. White
            
            
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              pour pleurer. Cependant, je n’ai pas offert un tel luxe à mes larmes.
            
            
              Je me suis dite : Ellen G. White, que veux-tu dire ? N’es-tu pas
            
            
              venue en Australie parce que tu as senti que cela était ton devoir
            
            
              de te rendre aux endroits où la fédération jugerait bon pour toi de
            
            
              partir ? N’est-ce pas ton habitude ?”
            
            
              Je répondis : “Oui.”
            
            
              “Alors pourquoi te sens-tu si abandonnée et découragée ? N’est-
            
            
              ce pas l’œuvre de l’ennemi ? Je répondis : ‘Je crois que c’est son
            
            
              œuvre !’”
            
            
              “J’ai essuyé mes larmes le plus vite possible et je me suis dite :
            
            
              ‘C’est assez. Je ne vais plus regarder au côté négatif. Que je meurs
            
            
              ou que je vive, je remets mon âme à celui qui est mort pour moi.’”
            
            
              “J’ai alors eu l’assurance que tout irait bien grâce au Seigneur,
            
            
              et pendant ces huit mois d’impuissance, je n’ai connu ni décou-
            
            
              ragement, ni doute. Je considère maintenant cette période comme
            
            
              faisant partie intégrante du grand plan du Seigneur pour le bien de
            
            
              son peuple ici, dans ce pays, et pour ceux qui sont en Amérique,
            
            
              ainsi que pour mon propre bien. Je ne peux dire pourquoi ni com-
            
            
              ment, mais je le crois. Je suis donc heureuse dans mon affliction. Je
            
            
              peux faire confiance à mon Père Céleste. Je ne douterai pas de son
            
            
              amour.”
            
            
              >
            
            
              Madame White a vécu dans sa maison en Californie durant les
            
            
              quinze dernières années de sa vie et, bien qu’elle prît de l’âge, elle
            
            
              avait un intérêt particulier pour le travail de la petite ferme, et pour
            
            
              le bien-être des familles de ceux qui l’aidaient dans son travail. On
            
            
              la trouvait souvent occupée à écrire. En général, elle commençait
            
            
              [15]
            
            
              juste après minuit, puisqu’elle allait tôt au lit. Quand il faisait beau
            
            
              et si son travail le permettait, elle se rendait en campagne pour
            
            
              causer avec une mère qu’elle voyait dans le jardin ou sur la véranda
            
            
              d’une maison où elle passait. Quelquefois, les gens avaient besoin
            
            
              de nourriture ou de vêtements. Elle allait donc à la maison pour
            
            
              en chercher. Plusieurs années après sa mort les voisins de la vallée
            
            
              où elle vivait, se souvenaient d’elle comme de la petite femme aux
            
            
              cheveux blancs qui parlait toujours de Jésus avec amour.
            
            
              Quand elle mourut, elle avait un peu plus que le nécessaire et
            
            
              le confort minimal de vie. Elle avait été une chrétienne Adventiste
            
            
              du Septième jour qui avait mis sa confiance dans les mérites de
            
            
              son Seigneur ressuscité, et essayait de faire fidèlement le travail