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Conseils á L’Eglise
“Il y avait de grandes vagues, et nous étions grandement ballot-
tés par les flots. Je me sentais vraiment élevée, mais je ne savais
comment le relater. C’était fantastique ! Les gouttes d’eau nous tom-
baient dessus. Le vent était fort hors du Golden Gate, et je ne me
suis jamais autant amusée de toute ma vie !”
Après avoir observé les yeux alertes du capitaine et l’empresse-
ment avec lequel les membres d’équipage obéissaient à ses ordres,
elle fit le commentaire suivant :
“Dieu tient les vents dans ses mains. Il contrôle les eaux. Nous
ne sommes que de petites taches sur les eaux larges et profondes du
Pacifique ; pourtant les anges célestes ont reçu l’ordre de protéger
ce petit voilier qui fait sa course à travers les vagues. Oh, quelles
œuvres merveilleuses de Dieu ! Jusqu’à ce jour cela va audelà de
notre compréhension ! D’un coup d’œil il voit les plus hauts cieux
et le fond de la mer !”
Madame White avait auparavant adopté une attitude de gaieté.
Une fois elle demanda : “M’avez-vous déjà vu morne, abattue ou
râler ? J’ai une foi qui interdit cela. C’est une mauvaise compréhen-
sion du véritable idéal du caractère chrétien et du service chrétien,
qui mène à ces conclusions.... Un service enthousiaste et volontaire
pour Jésus produit une religion éclatante. Ceux qui suivent Jésus de
très près ne sont pas mornes.”
Lors d’une autre occasion elle écrivit : “Dans certains cas, l’idée
selon laquelle la gaieté ne va pas de paire avec la dignité du caractère
du chrétien a été tolérée ; c’est une erreur. Les cieux sont dans la
joie.” Elle découvrit que si vous souriez, vous recevrez des sourires
en retour ; si vous partagez des paroles douces, vous recevrez des
paroles douces en retour.
Toutefois, à certains moments elle connut de grandes souffrances.
Elle se retrouva dans une telle situation après son départ en Austra-
lie pour aider dans le travail. Elle était tombée gravement malade
pendant presqu’une année et souffrit grandement. Elle resta au lit
pendant des mois et ne pouvait dormir que très peu pendant la nuit.
Elle relata cette expérience à un ami en ces termes :
“Lorsque je me suis retrouvée dans un état d’impuissance, j’ai re-
gretté amèrement d’avoir traversé les grandes eaux. Pourquoi n’étais-
je pas en Amérique ? Pourquoi fallait-il être dans ce pays à mes
dépens ? J’aurai pu continuer à mettre ma tête sous les couvertures