Chapitre 65 — Josué et l’ange
Si le voile qui sépare le visible de l’invisible pouvait être levé, et
que les enfants de Dieu pouvaient contempler le grand conflit qui se
déroule entre le Christ et les saints anges d’une part et Satan et les
mauvais anges d’autre part, au sujet de la rédemption de l’homme ;
s’ils pouvaient comprendre l’œuvre merveilleuse de Dieu pour li-
bérer les âmes de l’esclavage du péché et l’action constante de sa
puissance pour les protéger de la malice du diable, ils seraient mieux
préparés à résister aux artifices de Satan. Un sentiment de solennité
s’emparerait de leurs esprits devant l’étendue et l’importance du
plan de la rédemption et devant l’ampleur de l’œuvre qui les attend
comme collaborateurs du Christ. Ils seraient humiliés, et cependant
encouragés, sachant que le ciel tout enter s’intéresse à leur salut.
Testimonies for the Church 2 :202
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Par une illustration frappante, où il comparait l’œuvre du Christ
à celle de Satan, il montra avec quelle puissance le Médiateur des
enfants de Dieu peut confondre leur accusateur. Dans une vision,
le prophète aperçut “Josué, le souverain sacrificateur...couvert de
vêtements sales”, debout devant l’ange et implorant la miséricorde
divine pour son peuple qui était dans une grande affliction. Tan-
dis qu’il suppliait Dieu, Satan se dressait plein d’arrogance pour
l’accuser. Il rappelait les transgressions d’Israël pour l’empêcher de
recevoir les faveurs divines.
Le grand prêtre n’arrivait pas à se défendre. Il ne prétendait pas
qu’Israël n’était pas coupable. Couvert de vêtements sales, symbole
des péchés du peuple dont il s’est chargé, Josué, le représentant
de ce dernier, se tient debout devant l’ange. Il confesse toutes ses
transgressions en exprimant la repentance et l’humiliation de leurs
auteurs. Il s’en remet au Rédempteur qui pardonne, et il invoque
avec foi les promesses divines.
Alors l’ange qui représente le Christ, le Sauveur des pécheurs,
réduisit au silence l’accusateur du peuple de Dieu. “L’Eternel dit à
Satan : Que l’Eternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem! N’est-ce
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