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Les problèmes des jeunes
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le jugement et la volonté de la bête. Si un enfant était dressé à la
façon des animaux, il n’aurait pas de volonté propre. Sa personnalité
même serait anéantie par celle de l’homme qui l’éduque ; sa volonté,
ses intentions et ses buts seraient soumis à la volonté de son maître.
Les enfants élevés de la manière que nous venons de décrire
seront toujours déficients au point de vue force morale et respon-
sabilité individuelle. Ils n’ont pas été habitués à agir d’après leur
raison et selon des principes établis. Leur volonté a été soumise à
celle d’autrui et on n’a pas fait appel à leur intelligence afin qu’elle
se fortifie par l’exercice. On ne les a pas habitués à mettre en œuvre
leurs plus hautes énergies, lorsque cela était nécessaire, selon leur
tempérament particulier et leurs aptitudes personnelles. Mais il ne
faut pas s’arrêter là et les maîtres doivent se préoccuper particulière-
ment du développement des facultés les plus faibles, afin qu’elles
soient aussi exercées et amenées à l’égal des plus fortes, de sorte que
l’esprit atteigne un équilibre normal. —
Témoignages pour l’Église
1 :359, 360
(1872).
[291]
Incapables de penser et d’agir par eux-mêmes.
— De nom-
breux enfants paraissent bien élevés tant qu’ils sont sous l’influence
d’une discipline donnée. Mais quand le système de règles qui les
entourait a disparu, ils semblent incapables de penser, d’agir ou de
décider par eux-mêmes. Ces enfants ont été longtemps soumis à
une règle de fer, on ne leur a pas permis de penser et d’agir par
eux-mêmes dans les matières où il aurait été grandement nécessaire
qu’ils y soient habitués, de telle sorte qu’ils n’ont pas confiance en
eux pour se conduire suivant leur propre jugement et n’osent pas
avoir une opinion personnelle.
Lorsqu’ils se séparent de leurs parents, ils sont facilement en-
traînés par le jugement des autres dans la mauvaise direction. Ils
n’ont pas de stabilité de caractère. On n’a pas fait appel à leur propre
jugement pour autant que cela était possible, aussi leur esprit n’a-t-il
pas été convenablement formé et affermi. Ils ont été si longtemps
sous le contrôle absolu de leurs parents qu’ils en sont entièrement
dépendants. —
Témoignages pour l’Église 1 :360
(1872).
Conséquences d’une éducation obtenue par la contrainte.
Les parents et les maîtres qui se vantent d’avoir un contrôle parfait
sur l’esprit et la volonté des enfants dont ils s’occupent, cesseraient
d’être fiers des résultats dont ils se prévalent s’ils pouvaient discerner