Page 105 - Heureux ceux qui (1995)

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Aimez-vous les uns les autres
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“Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous,
faites-le de même pour eux.”
La certitude que Dieu nous aime nous oblige à nous aimer les
uns les autres. Cet amour mutuel, nous dit Jésus, est le grand principe
qui doit présider aux relations humaines.
Les Juifs comptaient recevoir divers avantages sous le règne du
Messie. Leur souci suprême était de s’assurer la puissance, les égards
et les hommages auxquels ils pensaient avoir droit. Mais le Christ
nous montre, par ces paroles, que le but de nos préoccupations ne
devrait pas être de savoir ce que nous devons recevoir, mais ce que
nous pouvons donner. Nos obligations envers autrui sont précisément
celles que nous estimons être les leurs à notre égard.
Dans nos rapports avec nos semblables, nous devons nous mettre
à leur place, essayer de comprendre leurs sentiments, leurs difficultés,
leurs déceptions, leurs joies et leurs douleurs. Nous devons nous
identifier à eux et les traiter comme nous aimerions l’être si nous
étions dans leur situation. Voilà l’essence même de l’honnêteté.
C’est un autre aspect du commandement : “Tu aimeras ton prochain
comme toi-même.” Et c’est aussi le résumé de l’enseignement des
prophètes. C’est un principe divin qui se sera développé dans tous
ceux qui seront admis à jouir de la société des êtres célestes.
Cette règle d’or est le fondement même de la véritable courtoisie
et c’est dans la vie et dans le caractère de Jésus qu’elle a été le mieux
illustrée. Oh ! Quels rayons de tendresse et de bonté émanaient de
la vie quotidienne de notre Sauveur ! Quelle douceur procurait sa
présence ! Ses enfants manifesteront le même esprit. Ceux en qui
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Jésus demeure vivront dans son atmosphère. Le vêtement blanc de
leur pureté exhalera les parfums du jardin de l’Éternel. Leur visage
resplendira de son éclat et illuminera le chemin des âmes lassées et
chancelantes.
Celui qui a saisi en quoi consiste la perfection idéale du caractère
ne manquera jamais de témoigner autour de lui la sympathie et la
tendresse du Christ. L’influence de la grâce doit attendrir le cœur,
affiner et purifier les sentiments et communiquer un sens élevé de la
délicatesse et de la bienséance.
Mais la règle d’or a une portée encore plus étendue. Quiconque
est devenu dispensateur de la grâce de Dieu doit la partager avec les