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Jésus-Christ
autre être humain. C’est là ce que signifient les paroles du Sauveur.
Il veut établir une distinction nette entre ce qui l’attache à elle en tant
que Fils de l’homme, et sa qualité de Fils de Dieu. Le lien familial
qui les unissait ne la plaçait pas sur un pied d’égalité avec lui.
Les paroles : “Mon heure n’est pas encore venue” montrent
que tous les actes de la vie terrestre du Christ ont été accomplis
conformément à un plan existant de toute éternité. Avant même qu’il
vînt sur la terre, le plan était présent à son esprit, achevé dans tous
ses détails. A mesure qu’il s’avançait au milieu des hommes, il était
conduit, pas à pas, par la volonté de son Père. Au moment fixé, il
n’hésitait pas à agir. Il attendait avec la même soumission que le
temps fût venu.
En disant que son heure n’était pas encore venue, Jésus répondait
à la pensée non exprimée par Marie, au sujet de l’attente qu’elle
chérissait en commun avec son peuple. Elle espérait qu’il allait se
manifester en qualité de Messie et monter sur le trône d’Israël. Mais
le moment n’était pas arrivé. Jésus avait accepté de partager le lot de
l’humanité non en tant que Roi, mais en tant qu’Homme de douleurs,
connaissant la souffrance.
Bien que Marie n’eût pas une juste conception de la mission du
Christ, elle avait en lui une foi implicite. Aussi Jésus répondit-il à
cette foi. Ce fut pour honorer la confiance de Marie et pour affermir
la foi des disciples, que le premier miracle fut accompli. Nombreuses
et fortes allaient être les tentations que l’incrédulité présenterait aux
disciples. A leurs yeux, les prophéties montraient que Jésus était
le Messie, et cela avec une clarté invincible. Ils pensaient que les
conducteurs religieux le recevraient avec une confiance encore plus
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grande que celle qu’eux-mêmes nourrissaient. Ils faisaient part au
peuple de ses œuvres merveilleuses et de la confiance avec laquelle
ils considéraient sa mission, mais ils étaient stupéfaits et amèrement
déçus en constatant l’incrédulité, les préjugés fortement enracinés, la
haine manifestée contre Jésus par les prêtres et les rabbins. Les pre-
miers miracles du Sauveur avaient pour but de fortifier les disciples
en face de cette opposition.
Nullement déconcertée par les paroles de Jésus, Marie dit aux
serviteurs chargés de servir le repas : “Tout ce qu’il vous dira, faites-
le.” Elle fit ainsi ce qui dépendait d’elle pour préparer la voie à
l’œuvre du Christ.