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Jésus-Christ
“Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait”, dit-
elle aux gens de l’endroit. “Ne serait-ce pas le Christ ?” Les cœurs
sont touchés par ses paroles. Son visage a une nouvelle expression,
tout son aspect est changé. Ils ont le désir de voir Jésus. Alors “ils
sortirent de la ville et vinrent vers lui”.
Toujours assis au bord du puits, Jésus contemplait les champs de
blé s’étendant devant lui, les tiges vertes caressées par les rayons du
soleil. Montrant ce tableau aux disciples, il se servit d’une image :
“Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ?
Voici, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs qui
sont blancs pour la moisson.” Ce disant, il considérait les groupes
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de personnes qui arrivaient auprès du puits. Quatre mois devaient
encore s’écouler jusqu’à la moisson des blés, mais il y avait ici une
moisson toute prête pour la faucille des moissonneurs.
“Déjà le moissonneur, dit-il, reçoit un salaire et amasse du fruit
pour la vie éternelle, afin que le semeur et le moissonneur se ré-
jouissent ensemble. Car en ceci, ce qu’on dit est vrai : L’un sème et
un autre moissonne.” Par ces paroles le Christ montre quel service
sacré doivent à Dieu ceux qui ont reçu l’Evangile. Ils sont appelés à
devenir ses instruments vivants. Il demande leur service personnel.
Soit que nous semions, soit que nous moissonnions, nous travaillons
pour Dieu. L’un répand la semence ; l’autre rassemble les gerbes ; le
semeur, comme le moissonneur, reçoit son salaire. Ils se réjouissent
ensemble du fruit de leur travail.
Jésus dit à ses disciples : “Je vous ai envoyés moissonner ce qui
ne vous a coûté aucun travail ; d’autres ont travaillé, et c’est dans
leur travail que vous êtes entrés.” Le Sauveur pensait en ce moment
à la grande moisson qui allait avoir lieu à la Pentecôte. Les disciples
ne devaient pas y voir le résultat de leurs propres efforts. Ils entraient
dans le travail d’autres ouvriers. Depuis la chute d’Adam, le Christ a
chargé des serviteurs choisis par lui de jeter dans les cœurs humains
la semence de la parole à eux confiée. Une force invisible, toute-
puissante, avait agi silencieusement pour produire une moisson. La
rosée, la pluie et la lumière solaire de la grâce divine avaient été
données pour rafraîchir et nourrir la semence de la vérité. Le Christ
allait arroser de son propre sang cette semence. A ses disciples était
accordé le privilège d’être les collaborateurs de Dieu, co-ouvriers du
Christ et des saints hommes des temps anciens. Grâce à l’effusion