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N’est-il pas le fils du charpentier ?
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Pour proclamer une année de grâce du Seigneur
“Puis il roula le livre, le remit au serviteur et s’assit. Les yeux
de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. ... Et tous lui ren-
daient témoignage, admiraient les paroles de grâce qui sortaient de
sa bouche.”
Jésus se tenait devant l’auditoire comme un commentateur vivant
des prophéties qui le concernaient. Il expliqua les paroles qu’il venait
de lire, montrant le Messie comme devant consoler les opprimés,
libérer les captifs, guérir les malades, rendre la vue aux aveugles
et communiquer au monde la lumière de la vérité. Ses manières
imposantes et la portée étonnante de ses paroles donnèrent à ses
auditeurs une impression de puissance inconnue jusque là. La vague
de l’influence divine balayait tous les obstacles ; comme Moïse, ils
voyaient l’Invisible. Les cœurs émus par l’action du Saint-Esprit, ils
répondaient par de fervents
amen
et louaient le Seigneur.
Mais quand Jésus déclara : “Aujourd’hui cette parole de l’Ecri-
ture, que vous venez d’entendre, est accomplie”, ils se virent
contraints de réfléchir sur leur propre situation et sur les assertions de
l’orateur. On les avait fait passer pour des esclaves, eux, des Israélites,
enfants d’Abraham. On s’était adressé à eux comme à des prison-
niers ayant besoin d’être délivrés de la puissance du mal ; comme
à des gens vivant dans les ténèbres et ayant besoin de la lumière
de la vérité. Blessés dans leur orgueil, leurs craintes s’éveillèrent.
Les paroles de Jésus donnaient à penser que l’œuvre qu’il voulait
accomplir parmi eux différait essentiellement de celle qu’ils sou-
haitaient. Leur conduite risquait d’être examinée de près. Bien que
scrupuleux quant aux cérémonies extérieures, ils redoutaient une
inspection effectuée par ces yeux perçants.
Qui est ce Jésus ? demandèrent-ils. Celui qui s’attribuait les
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gloires du Messie n’était autre que le fils du charpentier Joseph, dont
il avait partagé le métier. On l’avait vu parcourir les collines, on
connaissait sa vie, ses travaux, ses frères et ses sœurs. On l’avait vu
grandir de l’enfance à l’âge adulte, à travers sa jeunesse. Il est vrai
que sa vie avait été sans tache ; néanmoins on ne voulut pas admettre
qu’il était celui qui avait été promis.
1.
Ésaïe 61 :1, 2
.