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Jésus-Christ
dans les Ecritures de l’Ancien Testament ; lui-même ne cessait de
citer les prophètes en déclarant : “Aujourd’hui cette parole de l’Ecri-
ture que vous venez d’entendre, est accomplie.” S’ils avaient scruté
les Ecritures avec sincérité, et soumis leurs théories à l’épreuve de
la Parole de Dieu, Jésus n’aurait pas eu l’occasion de pleurer sur
leur impénitence. Il n’en serait pas venu à déclarer : “Voici, votre
maison vous sera laissée déserte
” Sa messianité se serait imposée
à leur esprit et l’épouvantable calamité qui réduisit en ruine leur
cité orgueilleuse eût été évitée. Leur fanatisme absurde avait rétréci
l’esprit des Juifs. L’enseignement du Christ mettait en évidence leurs
défauts de caractère et sollicitait leur repentir. En acceptant ses ensei-
gnements, ils se seraient condamnés à modifier leurs habitudes et à
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abandonner les espoirs qu’ils chérissaient. Pour mériter les honneurs
du ciel il fallait renoncer aux honneurs humains. Obéir aux paroles
de ce nouveau rabbin, c’était aller contre les opinions des grands
penseurs et docteurs contemporains.
La vérité, qui était impopulaire aux jours du Christ, l’est encore
aujourd’hui. Elle est devenue impopulaire depuis que Satan l’a fait
prendre en dégoût par les hommes en leur offrant des fables qui
flattent leur vanité. Ne sommes-nous pas confrontés aujourd’hui par
des théories et des doctrines privées de tout fondement biblique ? On
s’y attache avec autant d’obstination que les Juifs n’en montrèrent
pour leurs traditions.
Les conducteurs juifs étaient remplis d’orgueil spirituel. Ils cher-
chaient leur propre gloire même dans le service du sanctuaire. Ils
recherchaient les premiers sièges dans les synagogues. Ils aimaient
à être salués sur les places de marché et à entendre énumérer leurs
titres. Avec le déclin de la piété ils affichaient un zèle croissant pour
leurs traditions et leurs cérémonies.
Ils ne parvenaient pas à concilier la puissance convaincante des
paroles du Christ avec son humble condition, tant leur intelligence
était obscurcie par d’égoïstes préjugés. Ils ne comprenaient pas que
la vraie grandeur se passe d’apparat. La pauvreté de cet homme
semblait contredire ses prétentions à la messianité. S’il est ce qu’il
affirme, pensaient-ils, pourquoi est-il si modeste ? S’il renonçait à
l’usage de la force, que deviendrait leur nation ? Par quels moyens
3.
Luc 13 :35
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