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Jésus-Christ
vrais rapports, les subordonnant aux intérêts éternels, sans toutefois
en méconnaître l’importance. Il montrait comment le ciel et la terre
sont reliés l’un à l’autre, comment la connaissance de la vérité divine
prépare les hommes à mieux accomplir leurs devoirs quotidiens. Il
parlait comme quelqu’un à qui le ciel était familier, conscient de ses
rapports avec Dieu ainsi que de son unité avec chaque membre de la
famille humaine.
Il variait ses messages de grâce de manière à s’adapter aux
besoins de ses auditeurs. Il savait “fortifier par la parole” celui qui
était “abattu
; car la grâce était répandue sur ses lèvres pour lui
permettre de dévoiler aux hommes les trésors de la vérité, et cela
de la manière la plus attrayante. Il abordait avec tact les esprits
influencés par des préjugés et gagnait leur admiration par des images
bien choisies. Il atteignait le cœur en passant par l’imagination. Ses
comparaisons étaient empruntées à la vie courante ; quoique simples,
elles revêtaient une signification profonde. Les oiseaux du ciel, les
lis des champs, la semence, le berger et les brebis : tout cela servait à
illustrer les vérités immortelles présentées par le Christ ; chaque fois
que, par la suite, ses auditeurs revoyaient ces choses de la nature,
ses paroles leur revenaient à la mémoire. Ainsi les comparaisons
employées par le Christ répétaient sans cesse leurs leçons.
Le Christ ne flattait jamais les hommes. Il ne disait rien qui
pût exciter leur fantaisie ou leur imagination ; il ne les félicitait pas
de leurs inventions habiles ; de profonds penseurs, dépourvus de
préjugés, appréciaient son enseignement qui défiait leur sagesse. Ils
s’étonnaient de voir des vérités spirituelles exprimées dans un aussi
simple langage. Les plus instruits étaient sous le charme de sa parole
et les moins cultivés en retiraient aussi du profit. Il avait un message
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pour les illettrés ; les païens eux-mêmes sentaient que son message
s’adressait à eux.
Ses tendres compassions se posaient délicatement sur des cœurs
fatigués et troublés. Une atmosphère de paix l’entourait même au
milieu d’une foule turbulente d’ennemis irrités. La beauté de son
maintien, la gentillesse de son caractère, et surtout l’amour qui se
dégageait de son regard et de sa voix, attiraient à lui quiconque n’était
pas endurci par l’incrédulité. Sans la douceur et la sympathie qui
1.
Ésaïe 50 :4
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