La consécration
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Ces humbles adorateurs n’avaient pas étudié en vain les prophé-
ties. Mais ceux qui occupaient en Israël la position de chefs et de
prêtres, quoiqu’ils eussent aussi, devant eux, les précieuses déclara-
tions, ne marchaient pas dans les voies du Seigneur, et leurs yeux ne
pouvaient donc contempler la Lumière de la Vie.
Il en est de même actuellement. Des événements sur lesquels se
concentre l’attention du ciel tout entier ne sont pas remarqués, et
passent totalement inaperçus des conducteurs religieux et de ceux
qui adorent dans la maison de Dieu. On rend hommage au Christ
historique, on se détourne du Christ vivant. Pas plus aujourd’hui
qu’il y a dix-huit cents ans, on ne reconnaît le Christ dans ses appels
au sacrifice, dans les pauvres et les malheureux qui implorent du
secours, ou dans une juste cause entraînant la pauvreté, les peines et
l’opprobre.
Marie réfléchissait sur les paroles prophétiques de Siméon, si
compréhensives et d’une si grande portée. Elle regardait l’enfant qui
reposait sur son sein, se rappelant les paroles dites aux bergers de
Bethléhem, et son cœur débordait d’une joie reconnaissante et d’une
radieuse espérance. Les paroles de Siméon faisaient renaître en son
esprit les déclarations prophétiques d’Esaïe : “Un rameau surgira du
tronc d’Isaï, un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l’Eternel
reposera sur lui, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil
et de force, esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel. ... La
justice sera la ceinture de ses reins et la vérité sera la ceinture de
ses flancs.” “Le peuple, qui marchait dans les ténèbres, a vu briller
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une grande lumière ; et la lumière a resplendi sur ceux qui habitaient
le pays de l’ombre de la mort. ... Car un enfant nous est né, un fils
nous a été donné ; l’empire a été posé sur son épaule. On l’appellera
le Conseiller admirable, le Dieu fort, le Père d’éternité, le Prince de
la paix
”
Cependant Marie ne comprenait pas quelle était la mission du
Christ. Siméon avait déclaré qu’il serait la lumière des Gentils aussi
bien que la gloire d’Israël. Les anges avaient également proclamé la
naissance du Sauveur comme un sujet de joie pour tous les peuples.
Dieu s’efforçait de corriger les conceptions étroites des Juifs concer-
nant l’œuvre du Messie. Il voulait qu’on vît en lui, non seulement le
6.
Ésaïe 11 :1-5 ; 9 :1-6
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