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Jésus-Christ
l’homme est libre de choisir qui il veut servir. Lors du changement
qui se produit au moment où une âme se livre au Christ, cette âme a
le sentiment d’une entière liberté. C’est l’âme elle-même qui bannit
le péché. Il est vrai que nous ne possédons pas en nous-mêmes le
pouvoir de nous soustraire à la domination de Satan ; mais quand
nous désirons être affranchis du péché et que notre détresse nous
arrache un cri en vue d’obtenir une puissance venant du dehors et
d’en-haut, les facultés de l’âme sont pénétrées par l’énergie du Saint-
Esprit qui permet d’obéir aux décisions de la volonté en accord avec
la volonté divine.
L’affranchissement de l’homme n’est possible qu’à une condi-
tion : devenir un avec le Christ. “La vérité vous rendra libres”, or le
Christ est la vérité. Le péché ne peut triompher qu’en affaiblissant
l’esprit et en supprimant la liberté de l’âme. Se soumettre à Dieu
c’est se retrouver soi-même, — avec la vraie gloire et la dignité
humaine. La loi divine à laquelle nous sommes assujettis c’est “la
loi de la liberté
.
Les pharisiens avaient déclaré qu’ils étaient enfants d’Abraham.
Jésus leur dit qu’une telle prétention n’était valable que s’ils accom-
plissaient les œuvres d’Abraham. Les véritables enfants d’Abraham
sont ceux qui vivent comme lui dans l’obéissance à Dieu. Ils ne
chercheraient pas à mettre à mort celui qui leur apportait la vérité
telle qu’il l’avait reçue de Dieu. En complotant contre le Christ les
rabbins n’accomplissaient pas les œuvres d’Abraham. Descendre
simplement d’Abraham selon la chair n’a aucune valeur. On n’est
son enfant qu’en maintenant un rapport spirituel avec lui, ce qui
serait manifesté par la possession du même esprit qui l’animait, et
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par l’accomplissement des mêmes œuvres.
Le même principe s’applique à la question si souvent débat-
tue dans le monde chrétien, — celle de la succession apostolique.
De même que la descendance d’Abraham était établie, non par le
nom ou la naissance, mais par la similitude des caractères, ainsi la
succession apostolique dépend non d’une transmission de l’auto-
rité ecclésiastique, mais d’une relation spirituelle. Une vie inspirée
de l’esprit des apôtres, le fait de croire et d’enseigner les vérités
qu’ils ont prêchées, voilà les véritables preuves de la succession
9.
Jacques 2 :12
.