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Le temple purifié à nouveau
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rons pour recevoir les fruits de sa vigne. Les vignerons prirent ses
serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre et lapidèrent le troisième.
Il envoya encore d’autres serviteurs en plus grand nombre que les
premiers, et les vignerons les traitèrent de la même manière. En-
fin il envoya vers eux son fils en disant : Ils respecteront mon fils.
Mais quand les vignerons virent le fils, ils se dirent entre eux : C’est
lui l’héritier ; venez, tuons-le et nous aurons son héritage. Et ils le
prirent, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Maintenant, lorsque
le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ?”
Jésus s’adressait à toutes les personnes présentes. La réponse fut
donnée par les prêtres et les chefs : “Il fera périr misérablement ces
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misérables, et il louera la vigne à d’autres vignerons qui lui en don-
neront les fruits en leur saison.” Ceux qui parlaient ainsi n’avaient
pas tout d’abord deviné l’application de la parabole, mais ils ne
tardèrent pas à comprendre qu’ils venaient de prononcer leur propre
condamnation. Dans cette parabole le maître de maison représente
Dieu, la vigne la nation juive, la haie la loi divine qui les protégeait.
La tour symbolisait le temple. Le maître de la vigne avait tout fait
pour assurer la prospérité de cette vigne. “Qu’y avait-il à faire à ma
vigne que je n’aie fait pour elle
?” disait-il. Ainsi étaient rappelés
les soins infatigables prodigués à Israël. De même que les vignerons
devaient donner au propriétaire la proportion convenue des fruits
de la vigne, le peuple de Dieu aurait dû l’honorer par une vie qui
correspondît à leurs privilèges sacrés. Mais de même que les vigne-
rons avaient tué les serviteurs envoyés pour recevoir le fruit, les Juifs
avaient mis à mort les prophètes que Dieu leur avait envoyés pour
les inviter à la repentance. Un messager après l’autre avait été mis à
mort. Jusqu’ici l’application de la parabole ne pouvait être contes-
tée ; la suite allait être aussi évidente. Dans ce fils bien-aimé envoyé
à la fin par le maître de la vigne à ses serviteurs désobéissants, qu’ils
saisirent et tuèrent, les prêtres et les chefs n’eurent pas de peine à
distinguer Jésus et le sort qui l’attendait. Car déjà ils formaient le
projet de mettre à mort celui que le Père leur avait envoyé, chargé de
leur adresser un suprême appel. La punition infligée aux vignerons
ingrats annonçait la condamnation des meurtriers du Christ.
4.
Ésaïe 5 :4
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