L’enfance de Jésus
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Ainsi, tandis que Jésus croissait en sagesse et en stature, il avan-
çait aussi en grâce aux yeux de Dieu et des hommes. En étendant sa
sympathie à tous, il gagnait celle de tous les cœurs. L’atmosphère
d’espoir et de courage qui l’entourait faisait de lui une source de
bénédiction pour chaque famille. Souvent, le jour du sabbat, dans la
synagogue, on l’invitait à lire un fragment des prophètes, et les cœurs
des auditeurs tressaillaient en voyant jaillir une nouvelle lumière des
paroles connues du texte sacré.
Et cependant Jésus évitait tout éclat extérieur. Au cours des
années qu’il passa à Nazareth, il ne déploya jamais son pouvoir mi-
raculeux. Il ne recherchait pas une situation élevée et ne revendiquait
aucun titre. Une leçon importante se dégage de son existence humble
et calme, ainsi que du silence des Ecritures au sujet de ses premières
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années. Plus une vie d’enfant, exempte d’excitations artificielles,
est tranquille et simple, en harmonie avec la nature, plus elle est
favorable au développement de sa vigueur physique et mentale et de
sa force spirituelle.
Jésus est notre modèle. Beaucoup de personnes s’arrêtent avec
intérêt à considérer son ministère public, négligeant l’enseignement
de ses premières années. C’est dans sa vie de famille qu’il est le mo-
dèle de tous les enfants, de tous les jeunes gens. Le Sauveur consentit
à vivre pauvre, pour nous montrer combien nous pouvons vivre près
de Dieu si modeste que soit notre sort. Il s’efforça de plaire à son
Père, de l’honorer et de le glorifier dans les choses ordinaires de la
vie. Il commença son œuvre en consacrant le simple métier de ceux
qui sont obligés de gagner leur pain quotidien, se sentant au service
de Dieu tout autant lorsqu’il travaillait à son banc de charpentier que
plus tard, lorsqu’il accomplissait des miracles en faveur des foules.
Tout jeune homme qui suit l’exemple du Christ, exemple de fidélité
et d’obéissance au sein de la famille, peut s’appliquer les paroles que
le Père a prononcées par l’Esprit saint : “Voici mon serviteur, celui
que je tiens par la main ; mon élu, en qui mon âme prend plaisir
”
[59]
4.
Ésaïe 42 :1
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