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Jésus-Christ
de ce service de communion, célébré dans la chambre haute, com-
munique un caractère sacré aux provisions de notre vie quotidienne.
La table de famille devient la table du Seigneur, et chaque repas est
élevé à la hauteur d’un sacrement.
Les paroles du Christ s’appliquent encore mieux à la vie spiri-
tuelle. Il déclare : “Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang
a la vie éternelle.” C’est en recevant la vie répandue pour nous sur
la croix du Calvaire, que nous sommes rendus capables de vivre
dans la sainteté. Et c’est en acceptant la Parole du Christ, en faisant
ce qu’il a commandé, que nous recevons cette vie. Nous devenons
ainsi un avec lui. “Celui qui mange ma chair et boit mon sang, dit-il,
demeure en moi, et moi en lui. Comme le Père qui est vivant m’a
envoyé et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra
par moi
” Ce passage s’applique particulièrement à la sainte com-
munion. Quand nous contemplons, par la foi, le grand sacrifice du
Seigneur, notre âme s’assimile la vie spirituelle du Christ. Dans de
telles conditions, chaque service de communion nous communique
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une force spirituelle. Il s’établit ainsi une relation vivante entre le
croyant et le Christ, et, par lui, entre le croyant et le Père. Ce service
forme un lien entre les êtres humains dépendants de leur Dieu.
Quand nous prenons le pain et le vin, symboles du corps rompu
du Christ et de son sang répandu, nous ne pouvons nous empêcher
d’évoquer par la pensée le souvenir de la communion célébrée dans
la chambre haute. Il nous semble que nous visitons le jardin qui a été
consacré par l’agonie de celui qui porta les péchés du monde. Nous
assistons à la lutte par laquelle a été obtenue notre réconciliation
avec Dieu. Le Christ est comme crucifié à nouveau au milieu de
nous.
En regardant au Rédempteur crucifié, nous comprenons mieux
la grandeur et la signification du sacrifice consenti par la Majesté
du ciel. Le plan du salut est glorifié devant nous, et le souvenir du
Calvaire éveille dans nos cœurs de vivantes et saintes émotions.
Des louanges à Dieu et à l’Agneau jailliront de nos cœurs et de nos
lèvres ; l’orgueil et le culte du moi ne peuvent prospérer dans une
âme qui garde le souvenir des scènes du Calvaire.
11.
Jean 6 :54, 56, 57
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