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Jésus-Christ
leurs filets sur le lac. Tous se rallièrent à cette idée, car ils avaient
besoin de nourriture et de vêtements, et ils pourraient s’en procurer
si la pêche était fructueuse. Ils mirent donc leur barque à la mer, mais
ne purent rien prendre de toute la nuit, malgré leurs efforts. Pendant
ces longues heures fatigantes ils parlaient du Seigneur absent, et se
rappelaient les événements merveilleux dont ils avaient été témoins
au cours de son ministère au bord du lac. Ils se posaient toutes sortes
de questions au sujet de l’avenir, et s’attristaient des perspectives
qui s’ouvraient devant eux.
Pendant tout ce temps, sur la grève, un veilleur solitaire les suivait
des yeux, sans être aperçu. Enfin le matin s’annonça. Quand la
barque se trouva à quelque distance du rivage, les disciples virent,
debout sur la plage, un étranger qui les accueillit avec cette question :
“Enfants, n’avez-vous rien à manger ?” Comme ils répondaient :
“Non”, “il leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous
trouverez. Ils le jetèrent donc ; et ils n’étaient plus capables de le
retirer, à cause de la grande quantité de poissons.”
Jean reconnut l’étranger, et dit à Pierre : “C’est le Seigneur !”
Pierre, transporté de joie, et toujours aussi impétueux, se jeta à l’eau
et se trouva bientôt à côté de son Maître. Les autres disciples se
rapprochèrent avec leur barque, traînant après eux le filet rempli
de poissons. “Lorsqu’ils furent descendus à terre, ils virent là un
brasier, du poisson posé dessus, et du pain.”
Leur surprise était trop grande pour qu’ils pussent s’enquérir
d’où venaient le feu et les aliments. “Jésus leur dit : Apportez des
poissons que vous venez de prendre.” Pierre se précipita vers le
filet qu’il avait abandonné, pour aider ses frères à le tirer sur la
plage. Quand tout fut prêt. Jésus invita les disciples à manger. Il
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rompit les aliments et les leur distribua, et il fut reconnu par tous les
sept. Ils se rappelèrent comment cinq mille personnes avaient été
miraculeusement rassasiées sur le flanc de la montagne ; mais une
crainte mystérieuse les dominait, et ils contemplaient en silence le
Sauveur ressuscité.
Ils se rappelaient, comme si c’eût été la veille, la manière dont
Jésus les avait appelés à le suivre alors qu’ils se trouvaient au bord
du lac. Ils se rappelaient comment, sur son ordre, ils avaient pris
le large et jeté leur filet qui s’était rempli de poissons au point de
se rompre. Ensuite Jésus les avait invités à quitter leurs barques de