Page 72 - Le Meilleur Chemin (1981)

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Le Meilleur Chemin
prier se lassera bientôt de le faire, ou ses prières finiront par n’être
plus que de vaines redites. Celui qui se retire de la vie sociale, loin
des devoirs et des luttes chrétiennes ; celui qui cesse de travailler
activement pour le Maître qui a tant fait pour nous, perd l’objet même
de la prière, et il ne lui reste plus rien qui le pousse à la pratique de
la piété. Ses prières deviennent personnelles et égoïstes. Il ne peut
plus demander à Dieu la force nécessaire pour travailler au bien de
l’humanité et à l’édification du royaume de Jésus-Christ.
Nous perdons beaucoup en négligeant le privilège de nous unir
à d’autres chrétiens en vue de nous encourager mutuellement au
service du Seigneur. Les vérités de la Parole inspirée perdent leur
éclat et leur importance. Nos cœurs ne sont plus éclairés et vivifiés
par leur influence sanctifiante, et nous déclinons spirituellement.
Dans nos rapports entre chrétiens, nous perdons beaucoup par le
manque de sympathie les uns envers les autres. Celui qui se renferme
en lui-même n’occupe pas la place que le Seigneur lui avait assignée.
Le fait de cultiver notre faculté de vivre en société nous porte à
sympathiser avec autrui et contribue à notre développement en vue
du service de Dieu.
Si les chrétiens voulaient se réunir pour se parler mutuellement
de l’amour de Dieu et des précieuses vérités de la rédemption, ils
trouveraient force et rafraîchissement. Chaque jour il nous est pos-
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sible d’avoir une connaissance plus profonde de notre Père céleste ;
nous pouvons faire journellement de nouvelles expériences de sa
grâce. Celles-ci feront naître en nous le besoin irrésistible de parler
de son amour, et ces récits mêmes réchaufferont et stimuleront nos
cœurs. Si nous pensions davantage à Jésus et si nous parlions plus
souvent de lui et moins de nous-même, nous jouirions beaucoup plus
de sa présence.
Si nous pensions à Dieu, chaque fois qu’il nous donne des
preuves de sa tendre sollicitude, il serait constamment dans nos
pensées et nous prendrions tout notre plaisir à le louer. Nous parlons
des choses temporelles parce qu’elles nous intéressent. Nous par-
lons de nos amis parce que nous les aimons et que nos joies et nos
douleurs sont intimement liées aux leurs. Et pourtant, nous avons
infiniment plus de raisons d’aimer Dieu que nos amis terrestres. Lui
donner la première place dans nos pensées, parler de sa bonté et de
sa puissance devraient être pour nous les choses les plus naturelles