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Messages choisis volume 1
eaux du déluge. Si les Israélites avaient obéi aux paroles de Dieu,
ils auraient reçu des bénédictions particulières. Mais ils cédèrent à
l’appétit et à la passion, ce qui entraîna leur chute. Ils ne voulurent
pas obéir aux paroles de Dieu. En cédant à un appétit perverti,
ils en vinrent à commettre de nombreux et graves péchés. S’ils
avaient subordonné leurs besoins physiques à une juste estimation
des exigences divines, et accepté les aliments que Dieu avait jugés
convenables, aucun d’entre eux ne serait mort dans le désert. Ils
eussent été établis dans la bonne terre de Canaan en tant que peuple
sain et saint, sans aucun être débile dans toutes leurs tribus.
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Le Sauveur du monde a été fait péché pour la race humaine.
Devenu le substitut de l’homme, le Christ ne voulut pas manifester
la puissance qu’il possédait en tant que Fils de Dieu. Il se plaça
au rang des fils des hommes. C’est en qualité d’homme qu’il allait
supporter à la place de l’homme l’épreuve de la tentation, au milieu
des circonstances les plus difficiles, donnant un exemple de foi et
de parfaite confiance en son Père céleste. Le Christ savait que son
Père lui procurerait de la nourriture au moment qui lui conviendrait.
Dans l’épreuve la plus sévère, tenaillé outre mesure par la faim, il
ne voulut pas amoindrir de la plus petite parcelle, prématurément,
l’épreuve à laquelle il était soumis, en exerçant son pouvoir divin.
Placé dans une situation critique, un homme déchu n’aurait
pas la possibilité d’opérer un miracle à son avantage, pour éviter
une douleur ou une angoisse, ou pour vaincre ses ennemis. Dieu
se proposait de mettre la race humaine à l’épreuve, de lui donner
l’occasion de former son caractère et de la mettre fréquemment
dans la nécessité de montrer sa foi et sa confiance en l’amour et
la puissance de Dieu. La vie du Christ offre un modèle parfait. Il
n’a cessé d’enseigner à l’homme, par l’exemple et par le précepte,
à dépendre entièrement de Dieu, à placer en lui sa foi et sa ferme
confiance.
Le Christ savait que Satan est menteur depuis le commencement ;
il fallait une bonne dose de maîtrise de soi-même pour entendre les
propositions insultantes de ce séducteur sans réprimer instantané-
ment ses prétentions téméraires. Satan espérait amener le Christ à
engager la conversation avec lui ; il pourrait ainsi profiter de l’avan-
tage que lui offraient l’extrême faiblesse et l’agonie spirituelle du
Christ. Il voulait s’assurer l’avantage en pervertissant les paroles du