Rédaction et envoi des Témoignages à l’Eglise
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Dans les premiers temps de notre œuvre, si des frères dirigeants
étaient là au moment où des messages nous parvenaient de la part du
Seigneur, nous les consultions pour savoir comment il convenait de
présenter ces instructions au public. On estimait parfois préférable
que certaines parties ne fussent pas lues devant l’assemblée. Parfois
ceux-là mêmes qui avaient été réprimandés demandaient que les
écrits signalant leurs torts et leurs dangers fussent communiqués à
d’autres, qui pourraient en profiter.
Souvent de sincères confessions suivaient la lecture des témoi-
gnages de censure. Alors nous nous groupions pour une réunion
de prière et le Seigneur manifestait son gracieux pardon aux per-
sonnes qui venaient de confesser leurs fautes. Nos assemblées étaient
richement bénies quand les témoignages étaient acceptés.
Je m’efforce de consigner par écrit, fidèlement, ce qui m’est
communiqué à divers moments par le divin Conseiller. Quelques
portions de mes écrits sont envoyées immédiatement pour répondre
aux besoins les plus urgents de l’œuvre. D’autres sont gardées en
réserve jusqu’au moment où de nouvelles circonstances en justifient
l’emploi. Parfois des prédicateurs et des médecins occupant des
places importantes se montraient décidés à rejeter les témoignages ;
dans ces cas-là j’ai reçu pour instruction de ne pas remettre les té-
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moignages entre leurs mains ; ayant cédé à l’esprit qui eut l’avantage
sur Adam et Eve, ils ont placé leur esprit et leur cœur sous le contrôle
de l’ennemi. Fourvoyés et trompés par leur imagination déréglée,
ils découvriraient dans les témoignages des choses inexistantes,
conformes à ce qui leur a été dit par d’autres. Lisant les témoignages
à leur propre lumière ils s’égareraient et en entraîneraient d’autres
dans leur égarement.
Parfois, quand des reproches cinglants ont été rédigés, je les
conserve par-devers moi jusqu’à ce que par des lettres personnelles
j’aie pu tenter de modifier l’attitude mentale des destinataires. Quand
ces efforts restent vains, les messages contenant ces fortes répri-
mandes leur sont adressés, soit qu’ils y prêtent attention, soit qu’ils
nient la véracité du message.
Le charme jeté par l’ennemi peut être brisé si les personnes
censurées font une franche confession de leurs fautes. Si elles se
repentent et renoncent à leurs péchés, Dieu est fidèle et juste pour leur
pardonner et les purifier de toute iniquité. Le Christ, le Rédempteur