Page 227 - Messages choisis volume 1 (2002)

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La loi et l’Evangile
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sacrificateur de s’offrir lui-même pour le péché, vu qu’il était pécheur
lui aussi. Aussi, au lieu de subir lui-même la mort, il immolait un
agneau sans défaut ; la pénalité du péché était transférée à la bête
innocente, qui devenait son substitut, et préfigurait l’offrande parfaite
de Jésus-Christ. Dans le sang de cette victime la foi de l’homme
entrevoyait le sang du Christ qui devait expier les péchés du monde.
But de la loi cérémonielle
Si Adam n’avait pas transgressé la loi de Dieu, la loi cérémonielle
n’eût jamais été instituée. La bonne nouvelle fut apportée à Adam
pour la première fois lorsqu’il lui fut dit que la postérité de la femme
écraserait la tête du serpent ; elle fut transmise d’une génération à
l’autre jusqu’à Noé, Abraham et Moïse. C’est le Christ lui-même
qui fit connaître à Adam et à Eve le plan du salut. Ils gardèrent
cette leçon importante comme un précieux trésor et le transmirent
oralement à leurs enfants et aux enfants de leurs enfants. Ainsi se
conserva la connaissance de la loi de Dieu.
En ce temps-là les hommes vivaient près de mille ans et des anges
les visitaient pour leur apporter les instructions du Christ. On adorait
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Dieu par des sacrifices ; ceux qui craignaient Dieu confessaient leurs
fautes devant lui et portaient leurs regards en avant, avec gratitude
et une sainte confiance, vers l’Etoile du matin, qui guiderait vers le
ciel les enfants d’Adam déchus, par la repentance envers Dieu et
la foi au Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Ainsi l’Evangile était
prêché à l’occasion de chaque sacrifice et les œuvres des croyants
ne cessaient de manifester leur foi au Sauveur attendu. Jésus dit aux
Juifs : “Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il
a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment
croirez-vous à mes paroles ?”
Jean 5 :46, 47
.
Adam n’a pas réussi, par son exemple et ses préceptes, à endiguer
le flot de malheur que sa transgression avait amené sur les hommes.
L’incrédulité s’insinua dans les cœurs. Les enfants d’Adam offrent
l’exemple de deux attitudes humaines différentes à l’égard des exi-
gences divines. Abel sut voir le Christ figuré dans les sacrifices.
Caïn ne croyait pas à la nécessité des sacrifices ; il ne voulut pas
voir le Christ préfiguré dans l’agneau immolé ; le sang des bêtes lui
semblait privé de vertu. L’Evangile fut annoncé à Caïn aussi bien