Page 228 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Messages choisis volume 1
qu’à son frère ; ce fut pour lui une odeur de mort pour la mort parce
qu’il ne voulut pas reconnaître, dans le sang de l’agneau sacrifié,
Jésus-Christ, seule possibilité de salut pour l’homme.
Par sa vie et sa mort le Sauveur a accompli toutes les prophéties
qui l’annonçaient ; il est la réalité signifiée par tous les types et les
ombres. Il observa la loi morale ; il l’a magnifiée en se soumettant
à elle en tant que représentant de l’homme. Ceux qui, en Israël,
se tournaient vers Dieu et acceptaient le Christ comme la réalité
préfigurée par les sacrifices, discernaient la fin de ce qui devait être
aboli. L’obscurité qui couvrait d’un voile le système juif était pour
eux comme le voile qui cachait la gloire sur le visage de Moïse. La
gloire qui éclairait le visage de Moïse était le reflet de la lumière que
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le Christ a apportée au monde pour le bien de l’humanité.
Alors que Moïse se trouvait sur la montagne, en la présence
de Dieu, le plan du salut, qui remontait à la chute d’Adam, lui fut
révélé avec force. Il apprit alors que l’ange qui conduisait les enfants
d’Israël dans leurs voyages devrait un jour se manifester dans la
chair. Le Fils chéri de Dieu, qui était un avec le Père, devait ramener
à l’unité avec Dieu tous les hommes qui croiraient et se confieraient
en lui. Moïse a compris la signification du système des sacrifices.
Le Christ enseigna à Moïse le plan évangélique, et par le Christ la
gloire de l’Evangile brillait sur le visage de Moïse à tel point que le
peuple ne pouvait en soutenir le regard.
Moïse ignorait la gloire qui illuminait son visage, et il se de-
mandait pourquoi les enfants d’Israël fuyaient sa présence. Il les
invita à s’approcher, mais ils n’osaient contempler ce visage glorifié.
Quand Moïse apprit que le peuple ne pouvait regarder son visage, il
se couvrit d’un voile.
C’est parce que les enfants d’Israël transgressaient la sainte loi
de Dieu qu’il leur était si pénible de regarder le visage de Moïse.
Ainsi sont dévoilés les sentiments de ceux qui violent la loi de Dieu.
Ils désirent fuir sa lumière pénétrante qui terrorise le transgresseur,
alors qu’elle semble sainte, juste et bonne au fidèle. Ceux-là seuls qui
estiment la loi de Dieu à sa juste valeur peuvent estimer l’expiation
du Christ, rendue nécessaire par la violation de la loi du Père.
Ceux qui entretiennent l’idée qu’il n’y avait pas de Sauveur sous
l’ancienne dispensation, portent un sombre voile sur leur entende-
ment, comme les Juifs qui ont rejeté le Christ. Les Juifs confessaient