Page 277 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Seconde tentation du Christ
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en sa faveur ; de cette manière il n’eût pas laissé à son peuple un
exemple parfait de foi et de ferme confiance en Dieu.
Le but de Satan en tentant le Christ était de l’induire à une
présomption téméraire ; en laissant paraître une faiblesse humaine
le Christ n’aurait pu être un modèle parfait pour son peuple. Satan
pensait que si le Christ ne sortait pas victorieux de l’épreuve de la
tentation il n’y aurait pas de rédemption pour la race humaine ; il
aurait pu la dominer complètement.
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Le Christ, notre espérance et notre exemple
C’est pour la race humaine que le Christ a enduré l’humiliation
et d’atroces souffrances au désert de la tentation. Tout avait été
perdu à la suite de la transgression d’Adam. La médiation du Christ
était pour l’homme l’unique espoir de regagner la faveur de Dieu.
L’homme s’était tellement éloigné de Dieu en transgressant ses lois
qu’aucune humiliation de sa part, devant Dieu, n’aurait été à la
mesure de la gravité de son péché. Le Fils de Dieu était à même de
comprendre les péchés accumulés par le transgresseur ; exempt de
péché il pouvait lui seul offrir une expiation acceptable en souffrant
pour l’homme avec le sentiment affreux du déplaisir de son Père.
La douleur et l’angoisse du Fils de Dieu étaient à la mesure de son
excellence divine et de sa pureté, comme aussi de la grandeur de
l’offense.
Le Christ a été notre exemple en toutes choses. Alors que nous le
voyons s’humilier durant sa longue épreuve et son jeûne prolongé au
désert, et cela pour surmonter les tentations de l’appétit pour notre
avantage, il nous faut profiter de la leçon quand nous sommes nous-
mêmes tentés. Etant donné la puissance de l’appétit, telle qu’elle
s’exerce au sein de la famille humaine, et que le fait de s’y livrer a
eu des effets aussi terribles : obliger le Fils de Dieu à se soumettre
à une telle épreuve, combien il importe que nous placions l’appétit
sous le contrôle de la raison ! Pour que nous puissions remporter
la victoire sur l’appétit, notre Sauveur a jeûné pendant près de six
semaines. Comment des chrétiens de profession à la conscience
éclairée, avec le modèle du Christ sous les yeux, peuvent-ils se livrer
à des appétits qui exercent une influence énervante sur l’esprit et le
cœur ? Un fait pénible à constater : des satisfactions obtenues au prix