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Le bon berger
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revient au bercail. Sa reconnaissance s’exprime par des chants de
joie et, “de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et
leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui
était perdue”.
Luc 15 :6, 7
.
De même, lorsque le bon berger trouve le pécheur égaré, le ciel
et la terre tressaillent ensemble de joie et de reconnaissance. Car
“il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se
repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de
repentance”.
Luc 15 :6
.
Le divin Berger a des adjoints à qui il confie le soin des brebis
et des agneaux. Le premier travail que le Christ a commis à Pierre,
lorsqu’il l’a réinstallé dans le ministère, c’est de paître les agneaux.
C’était une tâche dans laquelle Pierre n’avait que peu d’expérience.
Cela demandait beaucoup de soin et de tendresse, beaucoup de
patience et de persévérance, que de s’occuper des enfants et de la
jeunesse ainsi que de ceux qui sont jeunes dans la foi, d’enseigner
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les ignorants, de leur ouvrir l’intelligence des Ecritures, et de les
instruire pour qu’ils soient utiles au service du Christ. Jusque-là,
Pierre, peu disposé à ce travail, n’y avait guère ajouté d’importance.
La question que le Christ posa à Pierre était significative. Il ne mit
qu’une condition pour l’accepter à nouveau à son service. “M’aimes-
tu ?”, dit-il. Voilà ce qui, essentiellement, qualifie un homme pour
être disciple. Pierre eût-il possédé toutes les autres aptitudes que,
sans l’amour du Christ, il n’aurait pu être un berger fidèle du troupeau
du Seigneur. La connaissance, la bonne volonté, l’éloquence, la
gratitude, le zèle, sont des adjuvants précieux, mais si le ministre du
Christ n’a pas l’amour de Jésus dans le cœur, son œuvre est vouée à
l’échec.
Pierre conserva pendant toute sa vie la leçon que le Christ lui
avait apprise sur la rive de la mer de Galilée. Inspiré par le Saint-
Esprit, il écrivait aux églises :
“Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi
vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et
participant de la gloire qui doit être manifestée : Paissez le troupeau
de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontaire-
ment, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ;
non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais
en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur