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Le Ministère de la Guérison
de mettre au service du bien cette force terrible qu’est l’habitude
lorsqu’elle est au service du mal. Les enfants sont comme des ruis-
seaux qui prennent naissance sous les yeux des parents. C’est à ces
derniers qu’incombe le soin d’en diriger sagement le cours pendant
qu’il en est temps.
C’est aux parents de poser, pour leurs enfants, les fondements
d’une vie saine et heureuse. Il leur est possible de les voir quitter la
maison en possession d’un caractère capable de résister à la tentation
et armés de courage et de force pour s’attaquer aux problèmes de la
vie. Ils peuvent susciter et affermir en eux le désir de consacrer leur
existence à honorer Dieu et à faire du bien à leurs semblables. C’est
à eux de guider leurs pas dans le sentier de la droiture qui, à travers
les jours sombres ou ensoleillés, les conduira aux sommets radieux
de la patrie céleste.
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La mission confiée au foyer chrétien s’étend bien au-delà du
cercle familial. Un tel foyer doit être une véritable leçon de choses
pour tous ceux qui l’entourent, illustrant l’excellence des vrais prin-
cipes. Supérieure en puissance aux plus beaux sermons sera l’in-
fluence exercée par son moyen sur les cœurs. Les jeunes gens et les
jeunes filles qui en sortent répandent autour d’eux les enseignements
qu’ils y ont reçus. Des principes élevés sont ainsi introduits dans
d’autres familles et une influence ennoblissante opère au sein de la
société.
Faisons profiter beaucoup de gens de l’influence heureuse de
nos foyers, et que nos relations sociales ne soient pas dictées par la
coutume mondaine, mais par l’esprit du Christ et les enseignements
de sa Parole. Les Israélites invitaient à toutes leurs fêtes le pauvre,
le Lévite et l’étranger. Le Lévite, à la fois assistant du sacrificateur,
dirigeant religieux et missionnaire, était l’hôte du peuple à chaque
réjouissance sociale ou religieuse ; s’il tombait malade ou se trouvait
dans le dénuement, on prenait soin de lui avec sollicitude. Ce sont
de telles personnes que nous devrions accueillir dans nos demeures.
Cela remplirait de joie et de courage l’infirmière missionnaire, l’ins-
tituteur ou l’institutrice, la mère de famille chargée de soucis et
accablée de travail, l’être affaibli et le vieillard souvent sans famille
qui luttent contre la pauvreté et le découragement.
“Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, dit le Christ, n’invite pas
tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur