Page 353 - Le Minist

Basic HTML Version

Vertus charitables
349
parole d’accusation, de critique ou d’impatience ! N’oublions pas
que ceux qui l’aiment doivent lui ressembler.
“Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les
autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques.”
Romains
12 :10
.
De son côté, Pierre écrit : “Ne rendez point mal pour mal, ou
injure pour injure ; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous
avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction.”
1 Pierre 3 :9
.
Le Seigneur Jésus exige que nous reconnaissions les droits de
chaque homme, les droits sociaux aussi bien que les droits religieux.
Tous doivent être traités avec tact et courtoisie comme des fils et des
filles de Dieu.
Le christianisme fait d’un homme un “gentleman”. Le Christ
était courtois, même devant ses persécuteurs. Ses vrais disciples
doivent manifester le même esprit. Voyez l’apôtre Paul, traduit de-
vant Agrippa : tout son discours est un exemple de parfaite courtoisie
aussi bien que d’éloquence persuasive. L’Evangile n’enseigne pas
la politesse formaliste du monde, mais la courtoisie qui a sa source
[424]
dans un cœur débordant de bonté.
L’observation de l’étiquette la plus rigoureuse ne fera pas dis-
paraître l’irritation, la dureté de cœur et la grossièreté du langage.
Le véritable raffinement ne se révèle pas aussi longtemps que nous
considérons notre personne comme le centre autour duquel tout gra-
vite. L’amour doit demeurer dans le cœur. Un vrai chrétien puise
ses motifs d’action dans un amour profond pour son Maître. Cet
amour donne à celui qui le possède de la grâce et de l’aisance dans
le maintien ; il illumine sa contenance et adoucit sa voix ; il raffine
et élève son être tout entier.
La vie n’est pas faite de grands sacrifices et d’actions éclatantes,
mais de petites choses. Le plus souvent ce sont ces dernières, quelque
insignifiantes qu’elles paraissent, qui déterminent le bonheur ou
le malheur de notre existence. C’est parce que nous ne subissons
pas avec succès les épreuves auxquelles nous soumettent parfois
de petites choses, que nous acquérons de mauvaises habitudes, ou
que notre caractère est déformé ; et lorsque les grandes épreuves
surviennent, elles nous prennent au dépourvu. Ce n’est qu’en nous
conformant aux principes divins dans toutes les circonstances de la