Page 355 - Le Minist

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Vertus charitables
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de son caractère. Cultivez la reconnaissance envers Dieu, et louez-le
de ce que dans son grand amour il ait consenti que son Fils mourût
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à notre place. Penser à ses doléances ne rapporte rien. Dieu nous
invite à méditer sur sa miséricorde et son merveilleux amour, afin
que nous puissions le louer.
Ceux qui sont très occupés n’ont aucun loisir à consacrer aux
fautes d’autrui. Les erreurs du prochain sont des caroubes qui ne
nourrissent pas ceux qui s’en repaissent. La médisance est une
double malédiction, qui pèse lourdement sur celui qui parle et sur
celui qui écoute. En semant la dissension et la zizanie, on récolte
en son âme des fruits mortels. Le fait même de prévoir le mal chez
les autres développe celui-ci chez ceux qui le prévoient. En s’arrê-
tant aux fautes d’autrui, on en subit l’influence, tandis que si l’on
contemple Jésus, si l’on parle de son amour et de la perfection de
son caractère, on est transformé à son image. En ayant devant les
yeux l’idéal qu’il a placé devant nous, nous pénétrons dans une at-
mosphère sainte et pure qui est la présence même de Dieu. Si nous
y demeurons, nous réfléchirons une lumière qui rayonnera sur tous
ceux avec lesquels nous serons en contact.
Au lieu de passer notre temps à critiquer et à condamner autrui,
disons plutôt : “Je dois travailler à mon salut. Si je collabore avec
celui qui veut sauver mon âme, il me faut veiller avec soin sur moi-
même, éviter tout ce qui est mal, vaincre chacun de mes défauts,
devenir une nouvelle créature en Christ. Alors, au lieu de chercher à
affaiblir ceux qui luttent contre le mal, je peux les affermir par des
paroles encourageantes.” Nous sommes trop indifférents à l’égard de
nos semblables ; nous oublions trop souvent que nos collaborateurs
ont besoin de force et de courage. Assurez-les de votre intérêt et de
votre sympathie. Soutenez-les par vos prières, et qu’ils sachent que
vous le faites.
Tous ceux qui prétendent être ouvriers du Seigneur ne sont pas
pour cela de vrais disciples. Parmi les hommes qui portent son nom,
et qui font même partie de ses serviteurs, il en est qui ne le re-
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présentent pas par leur caractère. Ils ne se laissent pas diriger par
ses principes. Ils sont souvent une cause de perplexité et de décou-
ragement pour leurs collaborateurs plus jeunes dans l’expérience
chrétienne ; mais nul ne doit être induit en erreur. Le Christ nous
demande de suivre le parfait exemple qu’il nous a donné.