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Le Ministère de la Guérison
On trouvera jusqu’à la fin des temps de l’ivraie parmi le bon
grain. Lorsque les serviteurs, dans leur zèle pour l’honneur du maître,
demandèrent la permission d’arracher l’ivraie : “Non, dit-il, de peur
qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé.
Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson.”
Mat-
thieu 13 :29, 30
.
Dieu, dans sa miséricorde et sa patience, supporte les pervers et
même les hypocrites. Parmi les disciples choisis par Jésus, il y avait
Judas, le traître. Faut-il être surpris ou découragé si, aujourd’hui, des
fourbes se glissent parmi les serviteurs de Dieu ? Si celui qui lit dans
les cœurs pouvait supporter le disciple qui allait le trahir, quelle ne
devrait pas être notre patience envers ceux qui sont en défaut ?
D’ailleurs, les hommes qui paraissent les plus coupables ne sont
pas tous comme Judas. Pierre, impétueux, inconsidéré et plein de
confiance en lui-même, semble bien plus souvent à son désavantage
que Judas. Il fut censuré plus fréquemment par le Sauveur. Mais
quelle vie d’activité et de sacrifice que la sienne ! Quel témoignage
de la puissance de la grâce de Dieu ! Autant que possible, nous
devons être pour les autres ce que Jésus était pour ses disciples.
Avant tout, considérez que vous êtes missionnaires. Quel temps
et quel travail il faut souvent consacrer pour gagner une âme au
Sauveur ! Mais lorsque cette âme abandonne le péché pour marcher
dans la justice, il y a de la joie parmi les anges. Pensez-vous que
les esprits qui veillent sur elle soient satisfaits de voir avec quelle
indifférence elle est traitée par ceux qui se disent chrétiens ? Si Jésus
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agissait comme nous le faisons souvent les uns envers les autres,
lequel d’entre nous serait sauvé ?
Souvenez-vous que vous ne pouvez pas lire dans les cœurs, et
que vous ne connaissez pas les mobiles qui ont dicté les actes que
vous désapprouvez. Beaucoup n’ont pas reçu une éducation conve-
nable ; leur caractère est faussé ; ils sont durs et rugueux, leur cœur
paraît tortueux. Mais la grâce du Christ peut les transformer. Ne les
négligez pas. Efforcez-vous de ne pas les mener au découragement
ni au désespoir en disant : “Vous m’avez déçu ; je ne perdrai plus
mon temps à m’occuper de vous.” Quelques paroles prononcées
sous l’effet de la provocation — paroles qui semblent méritées —
peuvent détruire l’influence que vous auriez pu exercer sur eux.