Page 159 - Les Paraboles de J

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représentée par ce figuier planté dans la vigne de Dieu, objet de ses
soins particuliers et de ses bénédictions.
Le dessein de Dieu à l’égard de ses enfants et les glorieuses pos-
sibilités qui s’offraient à eux avaient été décrits en termes éloquents :
“... afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice, une plantation
de l’Eternel, pour servir à sa gloire
” En mourant, Jacob, poussé
par l’Esprit-Saint, avait dit de son fils préféré : “Joseph est le rejeton
d’un arbre fertile, le rejeton d’un arbre fertile près d’une source ; les
branches s’élèvent au-dessus de la muraille.” Puis il avait ajouté :
“C’est l’œuvre du Dieu de ton père, qui t’aidera ; c’est l’œuvre du
Tout-Puissant, qui te bénira des bénédictions des cieux en haut, des
bénédictions des eaux en bas
” Dieu avait donc planté Israël comme
une vigne superbe auprès des sources de la vie. Il l’avait établi sur
“un coteau fertile”. “Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un
plant délicieux.”
“Il espéra qu’elle produirait de bons raisins, mais elle en a produit
de mauvais
” Les Juifs de l’époque du Christ faisaient de plus
grandes démonstrations de piété que ceux des siècles précédents,
et pourtant ils étaient encore plus dépourvus des grâces agréables
de l’Esprit de Dieu. Les admirables traits de caractère qui avaient
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donné à la vie de Joseph son parfum et sa beauté ne se retrouvaient
pas dans la nation juive.
Dieu vint dans la personne de son Fils pour chercher du fruit,
et il n’en trouva point. Israël occupait le terrain inutilement et son
existence était un sujet de malédiction. Il prenait dans la vigne une
place qu’aurait pu occuper un arbre fertile. Il privait l’humanité
des bénédictions que le Seigneur lui destinait. Aux yeux des autres
nations, les Israélites avaient donné de Dieu une image déformée.
Non seulement ils étaient inutiles, mais ils constituaient un réel
obstacle. Dans une grande mesure, leur religion égarait les cœurs et
les menait à la ruine plutôt qu’au salut.
Dans la parabole, le vigneron ne pense pas un instant que la sen-
tence prononcée contre le figuier qui reste improductif soit injuste. Il
connaît et partage l’intérêt que le propriétaire ressent pour cet arbre
stérile. Sa plus grande joie serait de le voir pousser et porter du fruit.
6.
Ésaïe 61 :3
7.
Genèse 49 :22, 25
8.
Ésaïe 5 :1, 2