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Les Paraboles de Jésus
Le monde périt faute de connaître l’Evangile. Une famine de
la parole de Dieu sévit. Ils sont rares, en effet, ceux qui prêchent
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le message divin sans y mêler des traditions humaines. Tout en
possédant la Bible, les hommes ne reçoivent pas les bienfaits que le
Seigneur y a placés à leur intention. Dieu a chargé ses serviteurs de
porter son invitation au monde. Il faut que les paroles de vie soient
transmises à ceux qui périssent dans leurs péchés.
En donnant l’ordre d’aller dans les chemins et le long des haies,
le Christ précise la mission de tous ceux qu’il appelle à son service.
La terre entière est le champ où ils doivent exercer leur activité. Toute
la famille humaine est représentée au sein de leur communauté. Le
Seigneur désire que sa parole de grâce soit offerte à chaque âme.
Le travail personnel entre pour une grande part dans cette œuvre.
C’était la méthode du Sauveur. Son ministère comportait beaucoup
de contacts individuels. Il aimait particulièrement les entretiens en
tête à tête. Ainsi, par l’intermédiaire d’une seule âme, le message
pouvait fréquemment toucher des milliers de gens.
Nous ne devons pas attendre que l’on vienne à nous. Il faut aller
chercher les hommes là où ils se trouvent. Quand la parole a été
prêchée du haut de la chaire, le travail ne fait que commencer. Des
multitudes ne seront jamais touchées par l’Evangile si nous n’allons
pas le leur annoncer.
L’invitation au festin avait tout d’abord été envoyée au peuple
juif, appelé à être l’instructeur et le conducteur des autres nations. Il
était le dépositaire des rouleaux sacrés qui annonçaient la venue du
Messie ; il avait aussi la charge des services symboliques préfigurant
sa mission. Si les prêtres et le peuple avaient répondu à l’invitation
du Christ, ils se seraient unis à ses messagers pour la transmettre
au reste du monde. La vérité leur avait été envoyée pour qu’ils la
communiquent à d’autres. Comme ils repoussèrent l’appel, celui-ci
fut adressé aux pauvres, aux infirmes, aux boiteux et aux aveugles.
Les publicains et les gens de mauvaise vie l’acceptèrent. Lorsque cet
appel est transmis aux païens, le même plan est suivi : le message est
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tout d’abord proclamé dans les places et dans les rues, c’est-à-dire à
ceux qui jouent un rôle prédominant dans le monde, pour enseigner
et conduire le peuple.
Les serviteurs du Seigneur feraient bien de s’en souvenir. L’in-
vitation doit être présentée aux bergers du troupeau, aux hommes