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Les Paraboles de Jésus
la nation juive. Les mêmes péchés provoqueront aussi la ruine du
monde moderne.
Les larmes que Jésus répandit sur le mont des Oliviers en contem-
plant Jérusalem ne furent pas versées sur elle seulement, mais sur
toutes les nations. Car dans le sort de Jérusalem, le Sauveur vit
l’image de la destruction de la terre entière.
“Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais
les choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant, elles sont
cachées à tes yeux
“En ce jour qui t’est donné.” Ce jour touche à sa fin. Le temps de
grâce est sur le point de s’achever. Déjà les nuages de la vengeance
s’amoncellent. Ceux qui auront rejeté le pardon divin seront bientôt
entraînés dans une ruine subite et irrémédiable.
Pourtant, les hommes sont plongés dans un profond sommeil. Ils
ne reconnaissent pas le temps où Dieu vient les secourir.
En ces heures critiques, dans quel état se trouve l’Eglise ? Ses
membres répondent-ils aux exigences divines et s’acquittent-ils fidè-
lement de leur mandat ? Révèlent-ils au monde le caractère du Père ?
Attirent-ils son attention sur le dernier message de miséricorde et
d’avertissement que lui adresse le ciel ?
L’humanité est en péril, et des multitudes se meurent. Mais com-
bien peu ceux qui se disent chrétiens ont à cœur le salut des âmes !
La destinée d’un monde oscille sur le plateau de la balance, mais
cet état de choses ne semble pas devoir affecter ceux qui prétendent
avoir reçu les vérités les plus solennelles jamais confiées à des mor-
tels. Il fait tristement défaut, l’amour qui poussa le Christ à quitter le
ciel et à prendre notre nature, afin que nous soyons touchés au cœur
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de notre humanité et attirés ainsi vers la divinité. Le peuple de Dieu
semble frappé de stupeur, d’une paralysie spirituelle qui l’empêche
de prendre conscience de ses devoirs actuels.
A leur entrée en Canaan, les Israélites ne répondirent pas au
dessein de Dieu qui voulait qu’ils prennent possession de tout le
pays. Après une conquête partielle, ils s’installèrent en vue de jouir
du fruit de leur victoire. Leur incrédulité et leur amour des aises les
poussèrent à se grouper dans les parties conquises au lieu de chercher
à occuper de nouveaux territoires. C’est ainsi qu’ils commencèrent
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Luc 19 :42