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Les Paraboles de Jésus
ils n’en sont pas moins la propriété de Dieu. Ils ont été rachetés à
un grand prix et sont aussi précieux que nous à ses yeux. Ils sont
membres de la grande famille divine. En leur qualité d’économes du
Seigneur, les chrétiens sont responsables d’eux. “Je te redemanderai
son sang
, dit l’Eternel.
Le péché est le plus grand de tous les malheurs. Il nous appartient
donc de prendre les pécheurs en pitié et de leur venir en aide. Il est
vrai que nous ne pouvons pas tous les atteindre de la même façon.
Il en est qui savent dissimuler leur dénuement spirituel. Une parole
aimable ou le rappel d’un souvenir bienfaisant peuvent leur être
d’un grand secours. D’autres se trouvent dans la misère la plus noire
et sont inconscients de leur dépravation. Un grand nombre sont
tellement plongés dans le péché qu’ils ont perdu le sens des réalités
éternelles. L’image de Dieu s’est effacée en eux, et ils ne savent
même pas qu’ils ont une âme à sauver. Ils n’ont ni foi en Dieu ni
confiance dans les hommes. Beaucoup ne pourront être touchés que
par des actes de bonté. Commençons par les aider matériellement,
en leur donnant la possibilité d’être bien nourris, propres et vêtus
décemment. Devant les preuves de notre amour désintéressé, il leur
sera plus facile de croire à l’amour du Christ.
Parmi ceux qui se sont égarés, plusieurs éprouvent un sentiment
de honte et se rendent compte de leur folie. Ils pensent tellement
à leurs fautes et à leurs erreurs que le désespoir finit par s’empa-
rer d’eux. Il ne faut pas négliger ces personnes. Lorsqu’un nageur
est obligé de remonter le courant d’une rivière, il est entraîné en
arrière par la force de l’eau. Tendons-lui donc une main secourable,
à l’exemple de notre Frère aîné offrant la sienne à Pierre quand
il enfonçait dans les flots. Adressons-lui des paroles d’espoir, qui
feront renaître en lui la confiance et l’amour.
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Ton frère, spirituellement malade, a besoin de toi, comme toi
tu as eu besoin de l’amour d’un frère. L’expérience de quelqu’un
qui a connu les mêmes faiblesses, qui puisse sympathiser avec lui et
l’aider : voilà ce qui lui serait nécessaire. La connaissance de nos
propres faiblesses devrait nous permettre de soulager les autres au
fort de leurs détresses. Ne passons jamais auprès d’une âme affligée
15.
Ezéchiel 3 :18