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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
Lorsque ces enfants se décident eux-mêmes à abandonner les
plaisirs du monde pour devenir disciples du Christ, de quel fardeau
le cœur des parents fidèles n’est-il pas déchargé ! Pourtant, même
alors, l’action des parents ne doit pas cesser. Il ne faut pas laisser
les enfants suivre leur propre voie et choisir toujours eux-mêmes.
Ils n’ont fait que commencer cette lutte sévère contre le péché,
l’orgueil, la passion, l’envie, la jalousie, la haine et tous les défauts
d’un cœur naturel. Les parents ont besoin de les surveiller et de
leur donner des conseils, de décider pour eux en leur montrant que
s’ils ne se soumettent pas de bon gré à leurs parents, ils ne peuvent
obéir volontiers à Dieu et qu’il leur est impossible d’être de vrais
chrétiens.
Les parents devraient encourager leurs enfants à se confier en
eux, à leur dire leurs peines, leurs petites épreuves et leurs ennuis
quotidiens. Ainsi, ils prendraient leur part des fardeaux des enfants
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et pourraient prier pour eux et avec eux afin que Dieu les protège et
les conduise. Ils devraient leur rappeler sans cesse leur infaillible
Ami et Conseiller, qui peut compatir à leurs faiblesses, car il fut tenté
en toutes choses comme nous le sommes, sans toutefois pécher.
Satan pousse les enfants à être réservés envers leurs parents, à
choisir pour confidents leurs jeunes compagnons sans expérience,
qui ne peuvent les aider ni leur donner de bons conseils. Des jeunes
filles et des jeunes garçons se réunissent pour rire et plaisanter,
éloignant le Christ de leurs cœurs et les anges de leur présence par
leur badinage insensé. Une conversation sans profit sur les faits et
gestes d’autrui, un bavardage léger sur tel jeune homme ou telle
jeune fille dessèchent les pensées nobles et pieuses, chassent du
cœur les bons et saints désirs et le laissent froid et vide d’amour pour
Dieu et pour la vérité.
Les enfants seraient préservés de bien des maux s’ils étaient plus
familiers avec leurs parents, et ceux-ci devraient encourager chez
leurs enfants une disposition à être ouverts et francs avec eux, à leur
exposer leurs difficultés et, lorsqu’ils sont hésitants sur la conduite à
suivre, à leur demander leur avis. Qui peut le mieux voir et indiquer
les dangers courus que des parents pieux ? Qui comprend aussi bien
qu’eux le tempérament particulier de leurs enfants ? La mère, qui a
surveillé chacune des dispositions de l’esprit dès la tendre enfance
et qui a une parfaite connaissance des dispositions naturelles, est la