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Les dangers de la jeunesse
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mieux préparée pour conseiller son enfant. Qui peut dire aussi bien
qu’elle — avec l’aide du père — quelles tendances de caractère il
faut refréner ?
Les enfants chrétiens estimeront au-dessus de tout autre bien
terrestre l’amour et l’approbation de parents craignant Dieu. Ils les
aimeront et les honoreront. Leur principal souci sera de les rendre
heureux. Les enfants indisciplinés qui n’ont pas reçu une bonne édu-
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cation, n’auront, dans ce siècle de rébellion, que peu le sentiment de
leurs obligations envers leurs parents. Souvent, plus les parents font
pour eux, plus les enfants sont ingrats et moins ils les respectent. Les
enfants qui ont été gâtés et choyés s’attendent qu’il en soit toujours
ainsi, sinon ils sont désappointés et découragés. Ces mêmes disposi-
tions se remarqueront pendant toute leur vie. Ils seront incapables
de se diriger eux-mêmes et s’attendront toujours que les autres leur
fassent des faveurs et cèdent à leurs caprices. Une fois arrivés à l’âge
adulte, s’ils rencontrent de l’opposition, ils se croient brimés. Ils
mènent une vie pleine d’ennui, presque incapables d’en supporter le
fardeau, murmurant souvent et s’irritant de ce que tout ne s’accorde
pas avec leurs désirs.
Indulgence coupable
Certains parents enseignent à leurs enfants des leçons qui les
conduisent à leur perte. Ils plantent des épines auxquelles ils se
blessent eux-mêmes. Ils pensent qu’en satisfaisant les désirs de
leurs enfants et en les laissant suivre leurs propres inclinations, ils
conserveront leur affection. Quelle erreur ! Des enfants ainsi éduqués
deviennent égoïstes, exigeants, arrogants, bref, un véritable fléau
pour eux-mêmes et pour leur entourage. Les parents ont dans une
grande mesure entre leurs mains le bonheur futur de leurs enfants.
La formation du caractère leur incombe. Les instructions reçues dans
l’enfance subsisteront pendant la vie entière. Les parents répandent
une semence qui portera des fruits soit pour le bien, soit pour le mal.
Ils peuvent élever leurs fils et leurs filles pour leur bonheur ou pour
leur malheur.
On doit enseigner très tôt aux enfants à se rendre utiles. Bien
des jeunes filles aujourd’hui peuvent voir sans remords leur mère,
surchargée d’ouvrage, faire la cuisine, laver ou repasser pendant
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