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Les souffrances du Christ
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Un Sauveur divino-humain
Jésus a réalisé l’union de l’humain et du divin. Sa mission était
de réconcilier l’homme avec Dieu, d’unir le fini à l’infini. C’était
là le seul moyen par lequel l’homme tombé pouvait être relevé et,
seuls, les mérites du sang du Christ pouvaient le rendre participant
de la nature divine. Le fait de revêtir la nature humaine permettait
au Sauveur de comprendre les épreuves et les tristesses humaines et
d’être aux prises avec toutes nos tentations. Les anges ne connaissant
pas le péché ne pouvaient vraiment sympathiser avec l’homme dans
les épreuves qui lui sont propres. Le Christ s’abaissa jusqu’à revêtir
notre nature et il fut tenté comme nous en toutes choses, afin qu’il
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sût comment secourir ceux qui sont tentés.
Sa nature humaine lui faisait ressentir le besoin de recevoir la
force d’en haut. Il avait ses lieux de prédilection où il se retirait
pour prier. Il aimait à se trouver en communion avec son Père dans
les solitudes de la montagne. Là, son âme humaine et sainte était
affermie pour les tâches et les épreuves quotidiennes. Notre Sauveur
s’identifiait avec notre faiblesse et c’est pourquoi il passait des nuits
à supplier son Père, désirant obtenir de lui de nouvelles forces afin
de paraître au matin plein d’une vigueur nouvelle. Il est pour nous un
exemple en toutes choses. Il est notre frère dans nos faiblesses mais
non dans nos passions. Etant sans péché, il reculait d’horreur devant
le mal. Quelles luttes et quelles tortures de l’âme n’endura-t-il pas
dans ce monde pervers ! Son humanité faisait que la prière était pour
lui une nécessité et un privilège. Il demandait tout le secours et tout
le réconfort que son Père était prêt à lui accorder, à lui qui avait, en
faveur de l’homme, abandonné la joie du ciel pour venir habiter dans
un monde de froideur et d’ingratitude. Le Christ trouvait le réconfort
et la joie dans la communion de son Père, car là seulement il pouvait
décharger son cœur de toutes ses angoisses. Il était “l’homme de
douleur, habitué à la souffrance”.
Notre Modele
Pendant le jour, il travaillait pour le bien de l’humanité et s’ef-
forçait de l’arracher à sa perte. Il guérissait les malades, réconfortait
les affligés, redonnait l’espoir et la joie aux désespérés. Il ressusci-