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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
tait les morts. Quand le soir venait, il quittait le bruit de la ville et
allait s’agenouiller à l’écart, dans quelque bouquet d’arbres, pour
s’entretenir avec son Père. Parfois, on pouvait voir à la lueur de la
lune une forme prosternée. Puis les nuages ramenaient les ténèbres.
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La rosée ou même la gelée nocturne couvraient la tête du suppliant.
Souvent ses prières duraient la nuit entière. Il est un exemple pour
nous. Si nous nous souvenions de cela et si nous l’imitions, nous
aurions plus de force dans le Seigneur.
Si le Sauveur des hommes, avec la divine puissance qui était en
lui, sentait le besoin de prier, combien plus nous qui sommes faibles
et pécheurs devrions-nous comprendre la nécessité d’une prière
fervente et incessante ! Quand le Christ était le plus cruellement
assailli par la tentation, il ne mangeait pas. Il se recommandait à
Dieu et sa soumission absolue à la volonté de son Père lui donnait
la victoire. Plus encore que tous les autres chrétiens dans le monde,
ceux qui ont discerné la vérité pour les derniers temps devraient
suivre dans la prière le grand exemple du Christ.
“Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple
accompli sera comme son maître.”
Luc 6 :40
. Nos tables sont fré-
quemment couvertes d’une abondance de mets nuisibles à la santé,
parce que nous les préférons au renoncement, à l’absence de maladie
et à la vigueur de l’esprit. Jésus désirait ardemment la force d’en
haut. Il la considérait comme de bien plus de valeur, même pour lui,
le divin Fils de Dieu, que de s’asseoir à la table la mieux garnie.
Il nous a donné la preuve que la prière est indispensable si nous
voulons être assez forts pour repousser le prince des ténèbres et pour
accomplir l’œuvre qui nous a été confiée. Notre force est faiblesse,
mais celle que Dieu nous donne est assez grande pour nous rendre
plus que vainqueurs.
A Gethsemane
Alors que le Fils de Dieu se prosternait dans le jardin de Gethsé-
mané, son angoisse spirituelle était si grande que de grosses gouttes
de sang coulaient de ses pores. Il connut là l’horreur de la grande nuit
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qui l’entourait alors, car les péchés du monde reposaient sur lui. Il
souffrait à la place de l’homme comme transgresseur de la loi divine.
Ce fut l’heure de la tentation. La lumière de Dieu s’éloignait de lui