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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
Jésus était uni au Père au moment de la création. Lors de ses
souffrances mortelles, les hommes, aveuglés et abusés, restèrent seuls
insensibles. Les principaux sacrificateurs et les anciens outragèrent le
Fils bien-aimé de Dieu sur le point d’expirer. Mais la nature inanimée
montra sa sympathie envers le Créateur souffrant. La terre trembla,
le soleil refusa d’éclairer la scène, les cieux se couvrirent. Les anges
avaient contemplé le Calvaire, mais bientôt ce fut si horrible qu’ils se
voilèrent la face. Le Christ se meurt ! Le désespoir s’empare de lui.
Le sourire du Père lui est retiré et les anges ne peuvent plus dissiper
la tristesse de cette heure terrible. Ils s’étonnent que leur chef bien-
aimé, le Roi du ciel, supporte le châtiment du transgresseur.
Supreme souffrance
Le doute lui-même assaillit le Fils de Dieu aux frontières de la
mort. Il ne pouvait voir au-delà du sépulcre. La lueur de l’espérance
ne lui montrait pas sa sortie du tombeau en vainqueur et l’accepta-
tion de son sacrifice par son Père. Le péché du monde, dans toute
son horreur, était ressenti à l’extrême par le Fils de Dieu. Dans les
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ténèbres qui l’entouraient, il ne voyait plus rien, sinon le déplaisir du
Père à l’égard du péché et la mort qui en est la terrible conséquence.
Il était tenté de croire que le péché est une telle offense à Dieu qu’il
ne pourrait jamais reprendre sa qualité de Fils. La pensée que son
Père l’avait abandonné pour toujours lui fit pousser ce cri déchirant :
“Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?”
Le Christ éprouva les sentiments qui seront ceux des pécheurs
lorsque surviendront les dernières plaies. Le désespoir le plus cuisant
accablera leurs âmes coupables et ils comprendront alors à quel point
le péché est condamnable. Le salut a été acquis aux hommes par les
souffrances et la mort du Fils de Dieu. Il leur appartient à la condition
qu’ils l’acceptent avec joie. Mais ils ne sont pas contraints d’obéir
à la loi de Dieu. S’ils refusent le ciel, choisissent les plaisirs et les
désillusions du péché, ils recevront un jour leur salaire et encourront
la colère de Dieu et la mort éternelle. Ils seront pour toujours privés
de la présence de ce Jésus dont ils ont méprisé le sacrifice. Ils ont
changé une vie de bonheur et de gloire éternelle pour les plaisirs
passagers du péché.