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Chapitre 65 — Prendre soin des égarés
Le Christ s’est identifié avec son peuple. Il en a ressenti tous
les besoins et toutes les souffrances. Il dit : “J’ai eu faim, et vous
m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez
vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous
êtes venus vers moi.”
Matthieu 25 :35, 36
. Les serviteurs de Dieu
devraient manifester une tendre sympathie et un amour sincère pour
les disciples du Christ. Il faudrait qu’ils s’intéressent aussi vivement
que Jésus à la brebis perdue, qu’ils suivent son exemple et fassent
preuve de la même compassion, de la même douceur, du même
amour.
Les grandes énergies morales de l’homme sont la foi, l’espérance
et l’amour. Si un ministre de l’Evangile les laisse inactives, quelque
fervent et zélé qu’il soit, son travail ne sera pas agréé de Dieu, ni
profitable à l’Eglise. Celui qui est chargé d’apporter le message
solennel du Seigneur à son peuple doit toujours agir avec justice,
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avec miséricorde et marcher humblement devant son Maître. Quand
on a l’Esprit du Christ dans son cœur, on met toutes ses forces
à paître et à protéger les brebis ainsi que le fait un fidèle berger.
L’amour est la chaîne d’or qui unit les cœurs des croyants. C’est
un lien que l’on accepte volontiers, un lien de fidèle unité, qui relie
également à Dieu.
Nous manquons vraiment d’amour, de compassion et de misé-
ricorde pour nos frères. Les ministres du Christ sont trop froids,
ils ont le cœur trop dur. Ils ne brûlent pas d’une grande compas-
sion et d’un amour total. Un entier dévouement à Dieu se prouve
par le sincère désir que l’on a de sauver des âmes pour le Christ
et les ardents efforts que l’on fait afin d’y arriver. Voici pourquoi
ceux qui prêchent la “vérité présente” n’ont pas plus de succès :
c’est qu’ils manquent terriblement de foi, d’espérance et d’amour.
C’est pourquoi nous aurons tous des travaux et des combats, des
renoncements à consentir, des épreuves intimes à supporter. Nous
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