Page 301 - T

Basic HTML Version

Chapitre 64 — Dangers de la louange
Il m’a été montré qu’il faut agir avec beaucoup de prudence
lorsqu’il est nécessaire de réconforter un homme ou une femme
injustement critiqués. Il faut craindre de les porter à se reposer sur
leur propre sagesse et à ne plus compter exclusivement sur Dieu. Il
est dangereux de faire des compliments à quelqu’un ou de parler des
talents d’un ministre du Christ. Au jour de Dieu, plusieurs seront pe-
sés dans la balance et trouvés trop légers parce qu’on les a encensés.
Frères et sœurs, ne flattez jamais quelqu’un à cause de ses talents, car
il ne peut le supporter. Le cœur humain est porté à s’enfler d’orgueil,
et là où l’orgueil règne, on perd facilement l’équilibre.
Frères et sœurs, je le répète, si vous voulez que votre âme soit
nette du sang de tous les hommes, ne flattez ni ne louez jamais
de pauvres mortels : cela peut causer leur ruine. Quelque humble
que soit un frère, on ne le louera jamais sans danger. S’il possède
vraiment cet esprit doux et humble qui est d’un grand prix devant
Dieu, aidez-le à le conserver. Ce n’est ni en le blâmant injustement,
[367]
ni en ne l’estimant pas à sa juste valeur qu’on y arrivera. Mais rares
sont ceux qui peuvent supporter la louange sans inconvénient.
Certains prédicateurs de talent aiment la louange. Les applaudis-
sements sont pour eux un stimulant, tout comme le verre de vin pour
l’ivrogne. Placez ces prédicateurs en présence d’un petit auditoire
où ne se manifesteront ni excitation ni opposition : leur intérêt et
leur zèle tomberont et ils apparaîtront aussi abattus que l’ivrogne
lorsqu’il est privé de sa boisson favorite. Ces hommes ne devien-
dront de bons ouvriers que lorsqu’ils auront appris à se passer de
l’excitation que provoquent les applaudissements.
[368]
* .
Testimonies for the Church 3 :185, 186, 1872
.
297