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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
Christ ? En travaillant en harmonie avec le Sauveur et avec les saints
anges, nous éprouverons une joie qui ne peut être connue en aucune
autre occasion.
Si nous avons saisi l’importance de l’œuvre du Christ sur la croix,
nous comprendrons aussi le devoir impérieux qui nous incombe de
renoncer à nous-mêmes, de faire connaître à d’autres la lumière,
ainsi que de donner une part de nos biens pour l’extension du règne
de Dieu. Si nous sommes en communion avec le ciel, nous serons
engagés avec les anges dans une œuvre commune.
Le principe des mondains est de retirer le maximum des choses
périssables de cette vie. L’amour de l’argent est leur mobile. Ce-
pendant, la joie la plus pure ne réside pas dans la possession des
richesses ni dans une convoitise incessante, mais là où règnent le
contentement et l’amour qui pousse au renoncement. Des milliers
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d’hommes passent leur vie dans les plaisirs faciles tandis que leurs
cœurs débordent de chagrin. Ils sont victimes de l’égoïsme et mé-
contents des vains efforts qu’ils font pour satisfaire leurs désirs. On
lit sur leurs visages qu’ils ne sont pas heureux et leur âme est vide
des fruits que produisent les bonnes œuvres.
Dans la mesure où l’amour du Christ remplit nos cœurs et dirige
nos vies, la convoitise, l’égoïsme et l’amour de nos aises seront vain-
cus et nous mettrons notre plaisir à faire la volonté du Christ, dont
nous prétendons être les serviteurs. Notre bonheur sera proportionné
à nos œuvres désintéressées et inspirées par l’amour du Sauveur.
La sagesse divine a établi, dans le plan du salut, la loi de l’action
et de la réaction, entraînant une double bénédiction pour l’œuvre
de la bienfaisance dans toutes ses ramifications. Celui qui donne
aux nécessiteux leur est en bénédiction et il est béni lui-même dans
une plus grande mesure encore. Dieu aurait pu atteindre son but
en sauvant les pécheurs sans l’aide des hommes ; mais il savait que
ceux-ci ne pouvaient être heureux sans participer à la grande œuvre
qui les amènerait à cultiver le renoncement et l’amour du prochain.
Pour que l’homme ne soit pas frustré des fruits bénis de la cha-
rité, notre Rédempteur conçut le plan qui consiste à enrôler chaque
individu dans les rangs de ses collaborateurs. Par un enchaînement
de circonstances qui doivent faire naître les œuvres charitables, Jésus
accorde à l’homme le meilleur moyen de cultiver la bienveillance en
lui faisant prendre l’habitude d’aider les pauvres et de faire avancer