Dîmes et offrandes
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renoncement et de la charité désintéressée que le Christ a porté en
leur faveur.
Quand l’amour du monde prend possession du cœur et devient
une passion dominante, il n’y a plus de place pour l’adoration de
Dieu, car les plus hautes facultés de l’esprit sont esclaves de Mamon
et ne peuvent plus se complaire aux réalités spirituelles. L’esprit
perd tout souvénir de Dieu, il se rétrécit et s’abaisse au seul souci
d’amasser de l’argent.
A cause de leur égoïsme et de leur amour du monde, ces gens
ont perdu petit à petit le sens de la grandeur de l’œuvre qui doit
s’accomplir dans les derniers jours. Ils n’ont pas habitué leur esprit
à considérer le service de Dieu comme une affaire importante. Leurs
biens ont absorbé leurs affections et leur ont caché la grandeur du
plan du salut. Tandis qu’ils s’occupent d’améliorer et d’agrandir
leurs affaires terrestres, ils ne voient aucune nécessité de faire des
plans pour l’extension du règne de Dieu. Ils investissent leur argent
dans les choses temporelles et non dans les réalités éternelles. Leurs
cœurs désirent toujours plus de richesses. Dieu les a faits dépositaires
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de sa loi, afin que brille sur leurs semblables la lumière qui leur a
été donnée si généreusement. Mais ils se sont créés de tels soucis et
de tels problèmes qu’ils n’ont plus de temps pour exercer une bonne
influence sur leur entourage, pour converser avec leurs voisins, prier
avec et pour eux et chercher à les amener à la connaissance de la
vérité.
De telles personnes sont responsables du bien qu’elles pourraient
faire et qu’elles s’excusent de ne pas accomplir parce qu’elles sont
envahies par les soucis et les fardeaux dont leur esprit est plein et
qui retiennent toutes leurs affections. Des âmes pour lesquelles le
Christ est mort et qui auraient pu être sauvées par leur intervention
et l’exemple de leur piété sont privées de la lumière que Dieu a
chargé certains hommes de faire briller sur leur sentier. Mais celleci
est mise sous le boisseau et elle n’éclaire pas ceux qui sont dans la
maison.
La parabole des talents
Tout homme joue le rôle d’un économe de Dieu. A chacun le
Maître a confié ses biens, mais l’homme revendique ces richesses