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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
abandonnés aux mains de l’ennemi. L’ange me dit : “Regarde et tu
verras que prévaut ce sentiment : Suis-je le gardien de mon frère ?”
L’ange dit encore : “Tu es le gardien de ton frère. La foi que tu
professes exige de ta part renoncement et sacrifice, sinon tu ne seras
pas digne de la vie éternelle ; car elle t’a été acquise chèrement, par
l’agonie, les souffrances et le sang du Fils de Dieu.”
L’entrave des biens terrestres
Il m’a été montré que beaucoup de gens, en divers lieux, ajoutent
ferme à ferme, terrain à terrain, maison à maison, alléguant qu’ainsi
ils pourront mieux aider la cause de Dieu. C’est leur excuse. Mais ils
s’enchaînent euxmêmes, si bien qu’en réalité le bénéfice est mince
pour la cause. Certains achètent des champs et travaillent de toute
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leur force pour les payer. De la sorte, ils ont tant à faire qu’il ne leur
reste que peu de temps pour prier, servir Dieu et obtenir du ciel la
force de résister aux tentations. Ils se mettent ainsi dans les dettes et
quand l’œuvre de Dieu a besoin d’être aidée, ils ne peuvent le faire,
car il faut qu’ils se libèrent d’abord de leurs dettes. Mais aussitôt
libérés, ils s’éloignent encore du bon chemin ; ils s’embarrassent à
nouveau en acquérant d’autres biens. Ils se flattent d’agir correcte-
ment et d’employer les bénéfices pour l’œuvre du Seigneur, alors
qu’en réalité ils amassent des trésors ici-bas. Ils aiment la vérité
en paroles, mais non dans les actes ; or, seuls, ceux-ci montrent la
mesure de notre amour. L’amour du monde va grandissant, tandis
que faiblit l’intérêt pour la cause de Dieu. Ils sont de plus en plus
attirés par la terre et de moins en moins par le ciel. Où est leur trésor,
là est leur cœur. Par l’exemple, ils indiquent à leur entourage qu’ils
ont bien l’intention de demeurer ici-bas, qu’ils ont fait de ce monde
leur patrie. L’ange dit : “Tu es le gardien de ton frère.”
Beaucoup d’entre nous se sont laissés aller à des dépenses sans
nécessité, simplement pour satisfaire les sens, le goût, la vue, alors
que la cause de Dieu avait besoin de l’argent ainsi employé et que
certains serviteurs de Dieu étaient pauvrement vêtus et gênés dans
leur travail, faute de moyens. L’ange me dit : “Le temps d’agir
sera bientôt passé pour eux. Leurs œuvres montrent que le moi est
leur idole : c’est à elle qu’ils sacrifient.” On s’occupe d’abord de
soi et l’on pense : “Suis-je le gardien de mon frère ?” On reçoit