Le gardien de ton frère
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avertissement sur avertissement, mais sans résultat. Le moi occupe
toute la place, tout doit fléchir devant lui.
J’ai vu que l’Eglise avait presque perdu l’esprit de renoncement :
d’abord “moi et mes intérêts”, et ensuite on fait pour la cause ce
qu’on ne peut vraiment pas éviter de faire. Un tel sacrifice est impar-
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fait et Dieu ne l’accepte pas. Chacun devrait faire tout ce qu’il peut
pour l’avancement de la cause. Ceux qui n’ont pas de biens ici-bas,
mais qui jouissent d’une bonne santé sont redevables envers Dieu
de cette force. Qu’ils s’appliquent à leur travail et soient fervents
d’esprit ; qu’ils ne laissent pas ceux qui ont quelques biens faire tous
les sacrifices. C’est leur devoir d’en faire aussi. Souvent ceux qui ont
peu ne se rendent pas compte qu’ils peuvent renoncer à eux-mêmes
de bien des manières : s’habiller plus modestement, céder moins à
leurs goûts et à leurs appétits, et ainsi trouver davantage à épargner
pour la cause, s’assurant par là un trésor dans le ciel. Il y a de la
grâce et de la beauté dans la vérité ; mais dépourvue de la puissance
de Dieu, cette dernière est sans force.
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Testimonies for the Church 1 :113-115, 1855
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