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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
des appels vibrants pour briser la carapace derrière laquelle s’abritent
l’égoïsme et les sentiments endormis d’un cœur fermé aux libéralités
dont la cause de Dieu a besoin.
Jésus nous a rachetés au prix d’un sacrifice infini. Nos facultés
et notre influence lui appartiennent donc et devraient être à son
entière disposition. Nous montrerons par là combien nous sommes
reconnaissants envers celui qui nous a rachetés par son sang de
l’esclavage du péché. Notre Sauveur agit sans cesse en notre faveur.
Il est monté au ciel pour plaider notre cause. Il rappelle à son Père
l’agonie qu’il a soufferte sur la croix. Il élève ses mains percées et
intercède pour son Eglise afin qu’elle ne cède pas à la tentation.
Si nos sens pouvaient être affinés afin de mieux comprendre
l’œuvre merveilleuse de Jésus, un profond amour embraserait
nos cœurs. Notre apathie et notre indifférence nous alarmeraient.
L’amour nous pousserait à la consécration entière et à la générosité ;
aussi la plus petite offrande, faite de bon cœur, aurait-elle une va-
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leur infinie. Après avoir volontiers cédé à notre Rédempteur tout
ce qu’il nous est possible de donner, quel qu’en soit le prix à nos
yeux, si nous pouvions alors mesurer la dette de reconnaissance qui
est réellement la nôtre envers Dieu, nos offrandes nous paraîtraient
vraiment insignifiantes. Mais les anges prennent ces offrandes, qui
nous semblent bien pauvres, et les présentent comme un sacrifice de
bonne odeur devant le trône de Dieu, qui les accepte.
En tant que disciples du Christ, nous ne nous rendons pas compte
de notre véritable position. Nous ne comprenons pas comme il le
faudrait quelles sont nos responsabilités d’ouvriers à gages du Christ.
Il a payé d’avance notre salaire par sa vie de souffrance et par son
sang répandu, afin de nous attacher à sa personne dans un esclavage
volontaire. Toutes les faveurs dont nous jouissons sont un prêt du
Seigneur. Il a fait de nous ses serviteurs. Les offrandes les plus
modestes et nos services les plus humbles, s’ils sont inspirés par la
foi et l’amour, peuvent attirer les âmes au service du Maître et exalter
sa gloire. La prospérité du royaume de Dieu doit précéder toute autre
considération. C’est pourquoi ceux qui font de leurs plaisirs et de
leurs intérêts personnels le principal objet de leur vie, ne sont pas
des serviteurs fidèles.
Ceux qui renoncent à eux-mêmes pour faire du bien aux autres,
qui se dévouent corps et biens au service du Christ, éprouveront le