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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
offrande imparfaite, quelque perte ou quelque désastre s’ensuivait
infailliblement. Dieu lit les intentions du cœur. Il connaît les mobiles
des hommes et il en tiendra compte au jour de la rétribution.
Le système de la dîme a été fondé sur un principe qui durera
autant que la loi de Dieu. La dîme était une bénédiction pour les
Juifs, sinon le Seigneur ne l’aurait pas réclamée. Elle sera encore une
bénédiction pour ceux qui s’y soumettront jusqu’à la fin des temps.
Notre Père céleste n’a pas tracé ce plan pour s’enrichir lui-même,
mais afin d’accorder aux hommes une grande bénédiction. Il a vu
que ce plan était exactement ce dont l’homme avait besoin.
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Les églises qui s’astreignent à soutenir systématiquement et
d’une façon libérale la cause de Dieu, sont aussi les plus prospères
spirituellement. La vraie générosité du disciple du Christ l’amène à
identifier ses intérêts à ceux du Maître. Dieu a voulu que les Juifs
ainsi que son peuple jusqu’à la fin des temps adoptent ce plan qui
requiert des offrandes proportionnées au revenu. Le plan du salut
a rendu nécessaire le sacrifice infini du Fils de Dieu. La lumière
de l’Evangile qui rayonne de la croix du Christ repousse l’égoïsme
et encourage la générosité. Il ne faut pas se lamenter parce que les
appels à la libéralité augmentent sans cesse. Dieu dans sa providence
appelle son peuple à sortir de sa sphère limitée pour s’engager dans
de plus grandes entreprises. Un effort illimité est nécessaire à l’heure
où les ténèbres morales couvrent le monde. La mondanité et la
cupidité minent les forces vitales du peuple de Dieu. L’Eglise doit
comprendre que c’est la miséricorde divine qui multiplie les appels
dans ce sens. L’ange de Dieu place les actes de libéralité à côté de la
prière. Il dit à Corneille : “Tes prières et tes aumônes sont montées
devant Dieu, et il s’en est souvenu.”
Actes 10 :4
.
Le Christ a dit : “Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les
richesses injustes, qui vous confiera les véritables ?”
Luc 16 :11
.
La santé spirituelle et la prospérité de l’Eglise dépendent dans une
grande mesure de sa générosité. Celleci est comparable au courant
sanguin qui doit inonder l’être tout entier et vivifier tous les membres
du corps. Elle augmente l’amour des âmes, car l’esprit de renon-
cement et de sacrifice rend plus étroite notre communion avec le
Christ, lui qui s’est fait pauvre pour nous. Plus nous placerons notre
argent dans la cause de Dieu afin de contribuer au salut des âmes,
plus ces âmes elles-mêmes seront proches de notre cœur. Si nous