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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
solide
On peut émouvoir les gens et éveiller leur crainte, sans
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pour autant leur avoir fait admettre un principe. On crée chez eux
une excitation ; mais lorsque le temps est écoulé, comme cela est
arrivé maintes fois, ceux qui avaient été touchés retombent dans leur
froideur, leurs ténèbres et leur péché, et il est presque impossible de
réveiller leurs consciences sans une excitation extraordinaire.
Aux jours de Noé, les habitants du vieux monde se moquaient
de ce qu’ils appelaient la crainte superstitieuse et les prédictions du
“prédicateur de la justice”. Ils le taxaient de visionnaire, de fanatique,
d’alarmiste. “Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux
jours du Fils de l’homme.”
Luc 17 :26
. Les hommes rejettent le
message d’avertissement solennel, comme au temps de Noé. Ils
s’en réfèrent à ceux qui ont prédit la venue du Seigneur pour une
date précise, et disent qu’ils n’ajoutent pas davantage foi à nos
avertissements. C’est l’attitude du monde aujourd’hui. L’incrédulité
se répand, et la prédication du retour du Christ est tournée en dérision.
Il est donc de toute nécessité que ceux qui croient à la vérité présente
montrent leur foi par leurs œuvres. Il faut qu’ils soient sanctifiés
par la vérité qu’ils prétendent croire ; car ils sont une odeur de vie
donnant la vie, ou une odeur de mort donnant la mort.
Noé annonça aux gens de son époque que Dieu leur donnait cent
vingt ans pour se repentir et trouver un refuge dans l’arche, mais ils
refusèrent de l’écouter. Il leur était donné beaucoup de temps pour
se détourner de leurs péchés, vaincre leurs mauvaises habitudes et
acquérir de nobles caractères. Mais l’inclination au mal, bien que
faible d’abord chez beaucoup d’entre eux, se fortifia par la suite et
les conduisit irrémédiablement à la ruine. L’avertissement miséricor-
dieux du Seigneur fut rejeté avec des moqueries. Abandonnés à leurs
ténèbres, ils suivirent le chemin que leurs cœurs mauvais avaient
choisi. Mais leur incrédulité n’empêcha pas l’événement prédit de
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1. La question du temps n’est plus une épreuve depuis 1844, et elle ne le sera plus
jamais. Le Seigneur m’a montré que le message du troisième ange doit être proclamé aux
enfants de Dieu dispersés, mais il ne saurait plus être question de fixer une date. J’ai vu
que quelques-uns étalent dans un état de grande excitation, se mettant à parler de date ;
mais le message du troisième ange est plus fort que la question de temps. J’al vu que ce
message peut se contenter de ses propres fondements, et il n’est pas nécessaire de parler
de date pour lui donner de la force. Il augmentera en puissance ; il fera son chemin, et “le